Pour savoir de quel bois se chauffe vraiment Donald Trump dans ce second mandat, le mieux était encore de s'envoler fin février pour Washington et d'aller assister à la CPAC, le grand raout annuel de la droite américaine, où ont défilé, outre Trump, Vance et Musk, toutes les figures de ce régime qui pourrait bien en finir avec la démocratie aux États-Unis. Quelques mots-clés pour situer l'événement : centre de déportation, glorification de meurtres, alertes à la bombe, saluts nazis. Avertissement aux lecteurs : tout ceci est réel.

Une faille se creuse aux États-Unis, qui sépare la société en deux camps intolérants l'un envers l'autre, voire paranoïaques. D'un côté, les partisans d'un milliardaire narcissique obsédé par la "décadence" de la première puissance mondiale depuis qu'il n'en tient plus le gouvernail. De l'autre, des castes souvent urbaines et diplômées, attachées à leurs privilèges et cultivant l'entre-soi afin de mieux clamer leur vertu. Entre les deux, des médias déconsidérés par leur militantisme et le gouffre du complotisme. Sommaire. Trump ou l'art de faire du business. American parano.