Les démocrates ne parlent que droit à l’avortement et de Donald Trump, les républicains de pouvoir d’achat et d’insécurité. Au vu de l’argumentaire des deux partis, on se demande parfois s’ils sont en compétition dans la même élection.

L’élection de Kevin McCarthy à la tête de la Chambre des représentants s’est heurtée à une humiliante fronde ultra-conservatrice au sein de son parti. Il a dû céder à leurs revendications, ce qui préjuge mal du fonctionnement du nouveau Congrès.

Le plan d’urgence du président Joseph Biden vient d’être voté par le Congrès américain sans un seul suffrage républicain. Cette opposition unanime à des mesures économiques qui favorisent au premier chef les catégories populaires pourrait surprendre venant d’un parti qui se prétend dorénavant soucieux de les défendre. Mais elle illustre les limites – ou l’imposture – d’un populisme de droite aux Etats-Unis.

Poutine semble en passe de devenir la nouvelle icône de la droite américaine, dans ses formes les plus droitières, extrémistes et outrancières. Début février 2022, deux Républicains de la Chambre des représentants, Marjorie Taylor Greene (Géorgie) et Paul Gosar (Arizona) s’adressent à une réunion de l’"America First Political Action Conference", dont le nom anodin cache mal son idéologie d’extrême droite.

Premier investisseur d’importance dans ce qui s’appelait encore Facebook, le milliardaire Peter Thiel a annoncé le 7 février 2022 qu’il quittait le conseil d’administration de Meta, où il siégeait depuis 2005. Selon "The New York Times", il quitterait le géant pour se consacrer à la campagne de candidats républicains pro-Trump aux élections de mi-mandat de novembre 2022. Cette information, en apparence anodine, n’est pas sans rappeler les liens particuliers qu’entretenait le réseau social avec les campagnes de désinformation menées par Donald Trump entre 2016 et 2020.

Depuis des décennies, les républicains planifiaient la suppression du droit fédéral à l'IVG. Ils ont enfin obtenu gain de cause grâce à une Cour suprême ultraconservatrice... et réveillé l'"autre" Amérique. Sommaire. Droit à l'avortement. Le combat continue. "Les Etats-Unis vivent une dérive féodale". Le sursaut français. Tribunes : Et l'incroyable est devenu réalité ; "Réveillons-nous !".

Les partisans de Donald Trump attaquent avec virulence ceux qui ont essayé de prendre leurs distances avec lui.

Après la tentative d’assassinat dont il a été victime le samedi 13 juillet 2024, le candidat républicain est reparti en campagne pour la présidentielle du 5 novembre 2024, dont il est désormais le grand favori, face à un Joe Biden vieillissant. Galvanisés, ses partisans se déchaînent contre les démocrates, et la menace de nouvelles violences politiques semble plus élevée que jamais, s’inquiète "Politico", site américain de référence. Sommaire. Cette présidentielle ne nous aura rien épargné. Une photo pour l’histoire. La droite accuse les démocrates. Apothéose à Milwaukee.

L’irruption de Mme Kamala Harris dans la campagne présidentielle américaine ne garantit pas pour autant l’échec de son rival républicain. Les critiques dirigées contre lui ont perdu leur impact d’autrefois. Il s’appuie sur un électorat qui voit en lui le champion d’un peuple que méprise une élite progressiste. Et sur un parti uni qui le célèbre quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse.

Il a beau multiplier les échecs électoraux, collectionner les ennuis judiciaires et avoir été inculpé pour mise en danger de la sûreté nationale, l'ancien président reste le favori de la primaire républicaine pour l'élection de 2024.

Depuis le retrait précipité des troupes américaines d'Afghanistan, les attaques des animateurs radio conservateurs contre Joe Biden ont redoublé. A travers les Etats-Unis, ils nourrissent la peur, la colère et le patriotisme intransigeant de leurs auditeurs républicains. Un entre-soi à tendance radicale et parfois complotiste qui pèse lourdement sur la destinée du Grand Old Party.

En soutenant, début janvier 2023, la candidature au poste de speaker de Kevin McCarthy, que nombre de ses confrères jugeaient trop modéré, l'élue républicaine à la Chambre des représentants s'est positionnée en figure incontournable de son camp. Une revanche pour cette conspirationniste qui n'a jamais reculé devant aucune outrance.