Les Etats-Unis et l’Union européenne devront trouver un équilibre entre le coût des sanctions infligées à la Turquie et le coût géopolitique engendré par ces sanctions

Pour reprendre le dialogue avec la nouvelle administration américaine, Téhéran devrait faire de nouvelles concessions. Inacceptable pour les conservateurs iraniens, qui ont le vent en poupe, estime "L'Orient-Le Jour", quotidien libanais. Un autre journal libanais, Al-Modon, estime, quant à lui que "Biden pourrait décevoir Téhéran".

L’inscription in extremis des Houthis sur la liste noire des groupes terroristes empêche de poursuivre l’aide humanitaire pour éviter une famine massive.

Les républicains couvrent le président américain de critiques. Il a pourtant assumé ce paradoxe : rester en retrait de la gestion diplomatique de la crise, tout en employant un langage brutal à l'égard de Poutine.

Brouille diplomatique dans le pipeline. La construction du gazoduc Nord Stream 2 se termine bientôt : il reliera la Russie à l’Allemagne afin d’alimenter une partie de l’Europe en gaz russe. Biden, comme son prédécesseur, s’y oppose, Merkel tient tête à son allié américain, et Macron, pour l’instant, semble plutôt favorable à l’abandon du projet. Une belle partie d’échecs en perspective.

La diplomatie apaisée en bandoulière au cours de sa campagne présidentielle, Joe Biden commence pourtant fort sur la scène internationale : il brocarde son homologue russe et se met la Chine à a dos. Un classique chez les démocrates ! Mais un danger pour l'équilibre instable du monde.

On ne pourra pas dire qu'il n'avait pas prévenu. Sur tous les dossiers du moment (Afghanistan, Ukraine, Irak...), Joe Biden affirme le retour de son pays aux commandes de l'organisation transatlantique.

Tous ses prédécesseurs avaient promis de reconnaître ce génocide mais avaient trop peur de se mettre à dos la Turquie.

Comment les Etats-Unis sont, bon gré mal gré, un moteur de l’intégration européenne.

Une mansuétude surprenante au vu du comportement autoritaire et erratique d’Erdogan. En cas de tensions avec la Turquie, bien que tous soient alliés au sein du même traité militaire, les Européens ne doivent pas compter sur un soutien des Etats-Unis. Ce constat devrait être une raison supplémentaire de gagner en autonomie stratégique et d’être en mesure de prendre seuls les décisions qui s’imposent à leurs portes.

Le 4 novembre 1979, des étudiants occupent l'ambassade américaine à Téhéran, provoquant l'une des plus grandes crises du XXe siècle.