La viande "in vitro" a fait grand bruit en 2013 quand a été présenté le tout premier hamburger de synthèse. Considérée comme plus éthique par certains, jugée pas assez verte par d'autres, cette solution peut-elle constituer une alternative audacieuse à l'élevage ? On fait le point.

Malgré un fort engouement médiatique, des investissements croissants et des autorisations de mise sur le marché à Singapour et aux États-Unis, le nombre d’études scientifiques disponibles sur la « viande de culture » est modeste. Ces études concernent souvent le processus technique ou des enquêtes d’acceptabilité par les consommateurs. Concernant les impacts environnementaux, les études sont peu nombreuses et très nuancées ne permettant pas de vérifier en toute transparence les allégations des entreprises du secteur.

La technologie est prête. Les start-up sont dans les starting-blocks. Et Israël et les Etats-Unis viennent d'accorder les premiers feux verts. Il faut dire que les promesses sont nombreuses : moins de souffrance animale, d'élevage intensif, de gaz à effet de serre... Difficile pourtant de savoir ce qui se cache vraiment derrière le mur du secret industriel.

La consommation de viande soulève de multiples questions et suscite parfois des débats passionnés. Comment apporter une alimentation suffisante et équilibrée à près de dix milliards d’habitants en 2050 ? Avec quelles sources de protéines ? Quels sont les impacts environnementaux des activités d’élevage ? Qu’en est-il du bien-être animal ? La consommation de viande présente-t-elle des risques ? Les alternatives artificielles ou végétales sont-elles meilleures ? Ces questions sont toutes imbriquées et aucune n’admet de réponse simple.

Une start-up a fait pousser un mini steak à bord de la Station spatiale internationale. Le but ? Montrer que l'on peut produire de la viande avec très peu de ressources, donc réduire son impact environnemental. Véritable espoir ou intox ? Données juridiques.