Le 2 septembre 1940, les Établissements Français d’Océanie (EFO) figurent parmi les toutes premières colonies de l’empire français à rallier la France Libre. Ils sont la deuxième colonie du Pacifique à sauter le pas, après les Nouvelles-Hébrides le 22 juillet 1940 et avant la Nouvelle-Calédonie le 19 septembre 1940. Durant les événements ayant mené au ralliement des EFO, le capitaine Félix Broche, qui commande l’armée de terre à Tahiti, observe une phase d’apparente neutralité, n’acceptant de se joindre au mouvement et d’entraîner sa compagnie à le suivre qu’une fois le ralliement acté.

Durant l’hiver 1943-1944, Normandie-Niémen, pour devenir un régiment de chasse de la nouvelle armée de l’air réunifiée, doit recevoir de nombreux renforts de l’ancienne armée d’armistice. L’escadrille emblématique de la France libre, combattant aux côtés des Soviétiques depuis le début de l’année, doit réaliser un amalgame de grande ampleur.

La thématique de ce dossier, les lieux de mémoire, se rattache à deux grands courants historiographiques. Le premier concerne la notion de « monde britannique » et le second nous emmène vers l’approche culturelle et mémorielle de la Première, puis de la Seconde, Guerre mondiale et, par extension, des autres grands conflits majeurs survenus depuis 1914.

Composante importante de la France libre, les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) durent être formées de toutes pièces à partir de l’été 1940. À la fin de leur existence, le 31 juillet 1943, environ 3 600 hommes les avaient rejointes, beaucoup d’individuels venus de partout, mais aussi des membres de l’armée de l’Air stationnés dans des territoires conquis par la France libre.

Le fonctionnement des Archives de l'Etat à Liège durant la Seconde Guerre mondiale reste méconnu. Celui-ci sera partiellement détruit en décembre 1944, un évènement qui aura des conséquences dramatiques sur l'étude de l'histoire de la Cité ardente et de ses environs.