L'Easy Company est la compagnie aéroportée parachutiste la plus connue des amateurs d'histoire militaire. Elle est devenue tellement célèbre qu'elle passe aux yeux de certains pour être l'unité qui a permis la réussite du débarquement. Jusqu'à présent personne ne s'est attaché à replacer ses exploits dans leur contexte historique. Cet ouvrage à l'ambition de prendre de la hauteur par rapport au mythe en plaçant l'action de ces hommes dans l'univers tactique de leurs exploits pour mettre en perspective leur réelle valeur combative. La Easy Company n'est en effet qu'une compagnie du 506th Parachute Infantry Regiment (PIR) parmi d'autres. Ce régiment est composé de trois bataillons, ayant chacun quatre compagnies similaires à cette fameuse Easy Company. Ce livre ne se contente pas de suivre dans les détails le déroulement des premières vingt-quatre heures du 506th PIR pendant Overlord. Il va beaucoup plus loin que cette simple évocation. De nombreux autres aspects de l'histoire de ce célèbre régiment sont passés au crible : sa création, sa préparation au combat, ses missions, le saut de nuit dans l'inconnu, le rassemblement vers l'objectif, la réalisation des missions prévues. La volonté de prendre de la hauteur par rapport au mythe impose un regard large embrassant l'ensemble de l'opération Neptune pendant le D-Day. La doctrine d'emploi, les méthodes de combat, les objectifs stratégiques, les missions aux différents échelons sont passés au crible au fil des pages. Il rappelle que l'assaut aéroporté du 6 juin 1944 a un but précis, il importe donc d'analyser jusqu'à quel point la mission a été remplie tout en gardant à l'esprit que le 506th PIR n'était lui aussi qu'un élément dans un ensemble bien plus large. Il démontre en outre que les seuls héros ne sont pas ceux qu'Hollywood a encensés. Il y en a eu bien d'autres, d'une bravoure et une abnégation inégalée. Pour écrire cela l'auteur est retourné de nombreuses fois sur le terrain des exploits du 506th PIR, a explor

Si le camouflage était pratiqué par les chasseurs néandertaliens et si l'on en trouve trace aux époques médiévale et moderne, l'utilisation de la dissimulation à des fins militaires apparaît très tardivement en Occident. La mise au point par l'ingénieur Paul Vieille d'une poudre sans fumée en 1884-1885 constitue un jalon décisif : les soldats ont désormais besoin non plus d'être repérés, mais d'être les moins visibles possibles.La Grande Guerre est le moment fondateur du camouflage employé comme une arme à part entière. Il vise ni à neutraliser ni à détruire, mais bien à tromper. Chars et camions, avions, navires, lieux de production : tout au long du XXe siècle et jusqu'à nos jours, en Europe comme au Viêt Nam ou en Irak, il s'agit de dissimuler et de confondre.S'appuyant sur les acquis de la recherche, sur une riche iconographie et sur nombre de citations et d'exemples, telle la fameuse construction d'un faux Paris, Ivan Cadeau propose une histoire très accessible du camouflage, et au-delà. En effet, s'intéresser au camouflage revient aussi à rendre compte des changements dans les manières de faire la guerre ou encore à se plonger dans les techniques de défense à son encontre : technologies infrarouges, radars, capteurs... Reste que de nos jours encore, les armées font usage des procédés les plus simples.Officier supérieur et docteur en histoire, Ivan Cadeau est chef du bureau doctrine, opérations et renseignement au Service historique de la Défense. Il enseigne notamment aux cadres de l'armée de terre. Spécialiste des guerres d'Indochine et de Corée, il est l'auteur de nombreux articles et livres. Son dernier ouvrage est consacré à la bataille d'Okinawa (Perrin, 2023).

L'histoire vraie de cinq enfants juifs cachés sur l'île aux Moines qui, en 1940, fut le théâtre de la fraternité et de l'humanité. Sur la trace d'une mémoire cachée, une enquête sur les lieux avec des témoins de l'époque. Ils s'appelaient Irène, Ilona, Georges, Daniel, Robert. Cinq enfants juifs accueillis, à partir de 1940, " au meilleur des endroits ", qui ont eu la vie sauve grâce aux habitants de l'île aux Moines. Un secret resté enfoui depuis, dans la perle du golfe du Morbihan. Au décès d'Irène, n 2022, la plupart des Îlois découvrent le récit de ces sauvetages courageux et la rae de 1943. Pour Julie Schittly, il était impensable que l'on ignore ou que l'on oublie que l'île aux Moines fut un refuge et un havre de fraternité pour des familles traquées. Mais qu'il y eut là, aussi, des destins inachevés... Bouleversante et mémorielle, une enquête inédite pour l'Histoire, sur les lieux, avec des témoins de l'époque.

Sortant du registre pour lequel on le connaît, Laurent Gerra a voulu nous faire partager le Journal de guerre de son grand-père avec lequel il était très complice. Car il a grandi auprès de cet homme qui lui a raconté sa guerre, de la mobilisation à son entrée en résistance, mais aussi la vie et la nature qu'il aimait tant. Véritable devoir de mémoire, ce récit plein d'humour nous révèle un nouveau conteur.

Nazi exemplaire et ambitieux, H. Guderian fut le théoricien et le praticien de la Blitzkrieg. Considéré comme le père fondateur de l'armée blindée allemande et comme un virtuose de la guerre de mouvement, il fut l'une des incarnations du génie opérationnel engendré par le militarisme germano-prussien. Il raconte ses campagnes militaires sans jamais évoquer les conséquences de ses actions. ©Electre 2017