Les récentes affaires politico-vestimentaires ont mis la campagne présidentielle au niveau de la chaussette. Les candidats à la magistrature suprême se présentent décorés d'accessoires de prestige, flanqués d'un staff de supporteurs, nounous, conseillers image. Dans cette constellation, une fonction spéciale est dévolue à l'épouse. Celle-ci fait désormais partie du "pack présidentiel". Et sa penderie en dit parfois davantage que le programme plus ou moins fumeux de son coquin.

Le poids croissant de la communication politique dans les campagnes électorales n'est pas une nouveauté. Il s'est vérifié une fois de plus. Les circonstances lui ont même donné une place particulièrement déterminante. Gaspard Gantzer en dégage les leçons.

Fini le temps du "bruit et de la fureur". Directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou a rajeuni l'image du candidat de la France insoumise. Portrait d'une spin doctor aux mille vies qui l'ont notamment , menée auprès de Podemos et de Bernie Sanders.

Parfaitement huilée, scénarisée et cadenassée : le nouveau président soigne sa com'. Aux manettes de la boîte de production, une petite bande qui s'est connue en soutenant naguère Dominique Strauss-Kahn. A laquelle s'est ajoutée "Mimi" Marchand, la reine des paparazzis. Le candidat, devenu président, a prévu de tenir sa ligne. Une parole rare, pas de "off'. L'inverse de François Hollande.

Soazig de la Moissonnière, la photographe officielle d'Emmanuel Macron, a imposé son récit en images pendant la campagne, faisant de lui un "homme providentiel" parfaitement adapté aux institutions de la Ve République.

Quelques semaines après son élection, le chef de l'Etat aborde les législatives plus populaire que jamais... Etat de grâce ou lévitation ? Sommaire. Un état de grâce... et quelques doutes. Gilles Lipovetsky : "Macron domine par le charme". Sébastien Lapaque : de l'art de manier les symboles. Une campagne qui rend fou. Trois facettes du bazar ambiant. Michel Onfray : "Macron est le fils naturel de Giscard et de Mitterrand".

Un petit mot, un coup de fil invitant à passer au ministère... En arrivant à Bercy, Emmanuel Macron, aidé de son épouse, a multiplié les efforts pour se faire accepter du milieu culturel et intellectuel de la capitale. Avec un succès mitigé. Trop "provincial", le goût du couple pour le théâtre de boulevard. Trop populaires, les célébrités qui deviennent leurs amis. Sans parler des "unes" de "Paris Match" ou d'une certaine soirée à La Rotonde... Depuis l'élection, la roue a tourné. Les "people" ont disparu de la photo.

François Hollande avait ouvert (trop ?) grandes les portes du Palais à la presse : Emmanuel Macron les referme d'une main, tout en contrôlant, de l'autre, sa communication.

En cette année très politique, "M" revient sur les moments-clés de la présidentielle. Cette semaine, les coulisses du débat de l'entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et la candidate du FN. Agenda surchargé, programme mal calé, rivalités entre conseillers... Marine Le Pen arrive sur le plateau de France 2 épuisée et mal préparée à l'exercice. Devant 16 millions de Français, celle qui rêve de mettre son adversaire K-0 multiplie les erreurs et s'enlise dans l'agressivité. Deux mois plus tard, ses proches peinent toujours à comprendre le fiasco.

Trop bling-bling ou trop normales : scrutées sous toutes les coutures, les escapades estivales des présidents français virent immanquablement au mauvais coup de com, observe ce journaliste italien.

Avec son singulier rapport aux faits, le porte-parole du gouvernement amuse et fascine autant qu'il irrite. Au point d'avoir été sanctionné par l'Union européenne.

Sept mois après son investiture, le président des Etats-Unis multiplie initiatives hasardeuses et déclarations va-t-en-guerre, au point de surprendre ses conseillers. Jusqu'où ira-t-il ? Sommaire. Un mandat au point mort. Seul avec son clan. Les "trumperies" de Donald. Un intrus dans le bureau Ovale. Le mâle dominant. Robert Mercer, l'homme de l'ombre (entretien).