Deux ans bientôt après le début de la pandémie de Covid-19, on peine à tirer un bilan sanitaire des politiques mises en oeuvre par les autorités des différents pays. Sur le plan social, en revanche, leur résultat apparaît d’une clarté déconcertante : les aides-soignantes, auxiliaires de vie, transporteurs, caissières, guichetiers, nettoyeurs, etc., héros des temps viraux célébrés par le pouvoir et applaudis aux fenêtres au printemps 2020, ont été renvoyés aux ténèbres où les tient d’ordinaire l’ordre économique.

Le journaliste Guillaume Pitron, auteur d'enquêtes sur l'envers de la transition énergétique, publie un essai édifiant consacré à l'impact environnemental de notre usage d'Internet. Entretien.

La première pièce du romancier Charles Robinson expose en cinq textes cinglants et caustiques l'addiction de l'homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.

Les 29 députés de la commission d’enquête relative aux révélations des Uber Files, créée le 2 février, ont convoqué Dara Khosrowshahi, le PDG d’Uber. Il doit répondre, ce jeudi 25 mai, aux nombreuses questions que posent les milliers de documents exclusifs dévoilés par un lanceur d’alerte, son ancien responsable du lobbying pour l’entreprise. Danielle Simonnet, rapporteuse de cette commission, et la sociologue Sophie Bernard décryptent l’implantation de l’écrasante machine américaine en France.

Ministre du Digital à Taiwan depuis 2016, Audrey Tang raconte comment Internet apporte plus de transparence dans la façon de gouverner. Un exemple à considérer quand les citoyens se détournent de leurs gouvernants comme du chemin des bureaux de vote.

Caressant nos smartphones d'un doigt léger, nous cliquons sur un jeu manga, envoyons un like à mamie, cherchons un restaurant gourmand. La belle vie technologique... Nous y passons plus de trois heures par jour d'après les études. Mais nous ignorions que, pour chaque like envoyé, il a fallu consommer 10 % de l'électricité mondiale, creuser des mines cancérigènes en Chine, construire trois millions de data centers énergivores, remplir des "décharges digitales" en Afrique...

Pendant des siècles, les peuples originels ont été invisibilisés. Mais aujourd’hui la nouvelle génération fait entendre son cri de plus en plus loin via un nouvel outil : les réseaux sociaux.

Face à la montée du pouvoir féminin et des valeurs qui l'accompagnent, Internet constitue-t-il un refuge, une sphère de repos et de solidarité pour les hommes ? Un espace où se cultiveraient des interactions, des projections et des fantasmes proprement masculins ? L'histoire de ce "média ultime", des sous-cultures qui ont fleuri en son sein semble l'attester et, en retour, les protestations des femmes férues d'informatique contre le sexisme geek le confirmeraient.

Le masculin n'est plus ce qu'il était. Le phénomène fait l'objet d'un déni, c'est un sujet tabou qui n'a pas encore émergé dans le débat public de ce côté-ci de l'Atlantique et, pourtant, les faits sont là, flagrants et massifs : à tous les âges, désormais, les hommes décrochent tandis que les femmes font la course en tête. Dès l'enfance, on constate un désinvestissement scolaire des garçons, un comportement d'échec ou de décrochage qui se traduit notamment, mais pas seulement, par une inégalité de performance entre garçons et filles en faveur de ces dernières.

Internet constitue une mine d'informations pour les partis politiques, qui façonnent leur discours selon les tendances observées.