L'imprévisible candidat républicain pourrait-il l'emporter face à Hillary Clinton ? En Caroline du Nord comme ailleurs, le scénario impensable s'est mué en hypothèse plausible.

M. Trump presse l'Occident de s'unir pour une "guerre des civilisations". Martin Wolf y voit une dangereuse manipulation.

Donald Trump s'exprime beaucoup, par tous les moyens. Le 45ème président des Etats-Unis est plus particulièrement un avide utilisateur de Twitter où ses messages, de 140 caractères maximum, détonnent. Loin du politiquement correct, Trump semble s'exprimer comme il pense, avec un champ lexical surprenant. Comment traduire précisément sa pensée sans faire de contresens?

Que diriez-vous d'un logement sûr, confortable, et construit pour durer ? Aux Etats-Unis, certains domaines très spécialisés connaissent une belle progression financière. C'est par exemple le cas des fabricants d'abris antiatomiques. Cela a de quoi surprendre, mais là-bas, c'est un grand classique qui remonte à la crise des missiles en 1962.

Loin d'être le bouffon que décrivent ses pourfendeurs, Donald Trump est le digne successeur d'un Eisenhower ou d'un Reagan. Sur le fond et surtout sur la forme. Avec un supplément de xénophobie.

Nationalistes, suprémacistes blancs, néonazis, néoréacs, paléolibertariens, islamophobes... La campagne a réveillé de nombreux extrémistes prêts à profiter de sa victoire.

La candidature de Donald Trump, à l'encontre de l'élite du Parti républicain, est un phénomène qui reflète la situation d'une partie de la société américaine. Il profite du soutien d'un électorat « oublié », sensible à un discours radical. Sa candidature reflète la polarisation de l'électorat.

L'élection de Donald Trump révèle une société américaine de plus en plus polarisée. Plus que la victoire du camp conservateur, il s'agit de la défaite politique d'Hillary Clinton. Les générations montantes, ethniquement plus diversifiées, laissent pressentir une sensible évolution de la politique américaine dans les prochaines années.

On pourrait les croire sortis d'un remake de "Dallas" ou "Dynastie". Beaux, grands, riches et l'air impitoyable, Donald Jr, Ivanka et Eric Trump sont issus d'un des nombreux mariages de leur père avec un mannequin. Elevés dans les meilleures écoles, biberonnés aux affaires, ces trentenaires sont aujourd'hui un rouage essentiel de la campagne du milliardaire, qui devrait officiellement être désigné candidat des républicains le 21 juillet 2016. Des héritiers dont la vie rangée rassure les électeurs les plus conservateurs.

Au cours de l'été, après avoir soutenu Bernie Sanders durant la primaire démocrate, le patron n'a pas hésité à planter un panneau géant sur le toit du restaurant, affichant sa préférence pour Hillary Clinton.

Ils défient tous les analystes politiques. Les "Trumpistas", ces Américains d'origine hispanique qui ont choisi le camp du milliardaire républicain, ne sont pas à une contradiction près. Fermant les yeux sur les outrances du bouillonnant candidat à l'égard des immigrés et des femmes, ils comptent bien faire barrage à Hillary Clinton. Conservateurs fervents, déçus de l'establishment politique ou militants anti-avortement, ils n'ont surtout pas l'intention de renoncer à leur part du rêve américain.