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Au cinéma

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Bruno Dumont poursuit son travail autour de la figure de Jeanne d'Arc avec "Jeanne". Les "Cahiers" consacrent quatre articles à "Jeanne" : "L'enfant qui voulait tuer la guerre", critique du film ; "Le coeur de Jeanne", entretien avec le réalisateur ; "Un cinéaste sans images", entretien avec le compositeur et chanteur Christophe, au casting du film ; "La petite Lise", entretien avec Julie Sokolowski.
Numéros de page :
pp.16-24, 26-28

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Dix-huit mois après "La Prière", Cédric Kahn déroute de nouveau avec "Fête de famille", film inclassable qui tient à la fois de la comédie de groupe et de l'autoportrait pudique, de la satire sociale mordante et du mélodrame déchirant. On se croirait parfois chez Pialat, maître évident, pour la violence des affects et pour la justesse absolue de ton, mais un Pialat apaisé qui ne répugnerait pas ici à un gag désopilant, là à un envol lyrique sur fond de Chopin.
Numéros de page :
pp.6-12

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C'est par un jour de soleil à Bruxelles que Woody Allen nous a reçus pour parler de son dernier film, presque son cinquantième. Venu de Madrid, avant de rejoindre Amsterdam, puis l'Italie, pour une tournée européenne, il avait donné, la veille, un concert au palais des Beaux-Arts (Bozar), dans une salle de 2 200 places pleine à craquer qui lui fit un accueil enthousiaste où l'on pouvait voir aussi une réponse chaleureuse au traitement ignominieux que lui réserve son propre pays.
Numéros de page :
pp.14-21

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Vous les voyez plutôt ressemblantes ou plutôt différentes ? Quand les deux soeurs de "Shining", assassinées par leur père dix ans plus tôt, apparaissent côte à côte, elles ont la même taille et semblent jumelles. Le directeur de l'hôtel a pourtant dit, précédemment, qu'elles n'avaient pas le même âge. Que Kubrick voie en ces apparitions - qui sont donc des réapparitions - une possibilité de lecture réconfortante - puisqu'il y aurait donc quelque chose après la mort - a pu étonner. On ne peut pourtant pas être plus dans ce genre pérenne qu'est le film d'horreur qu'avec ce paradoxe.
Numéros de page :
pp.68-73

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Joachim Lepastier intitule sa critique "Modeste et mordant" pour qualifier l'immersion dans le milieu de la politique locale abordée par le dernier film de Nicolas Pariser,"Alice et le maire". Le réalisateur détaille son travail dans l'interview menée par Nicolas Azalbert et Stéphane Delorme. Sommaire. Modeste et mordant. Une radicalité douce et inhabituelle.
Numéros de page :
pp.48-53

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Révélé par "Le Grand Jeu", thriller politique paranoïaque, insolite et énigmatique, Nicolas Pariser change de registre, tout en conservant le milieu politique et la composante ludique. "Alice et le maire" est une brillante comédie sur la vanité du pouvoir et les incertitudes de la vocation, qui remet à l'heure quelques pendules éthiques et idéologiques. La mise en scène fluide, presque chorégraphique, a gagné en assurance, et le film se déploie avec un rythme virevoltant. « Depuis que le cinéma s'est mis à parler, il se doit de dire des choses intelligentes. », disait Joseph L. Mankiewicz.
Numéros de page :
pp.18-25

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Le choc des "Misérables" nous laisse au bord du gouffre. Le premier long métrage de fiction de Ladj Ly est un film urgent, brûlant, bouillonnant, mais aussi un film extrêmement dense qu'il faut déplier. Sommaire. L'enfant-lion, la critique du film "Les Misérables" de Ladj Ly par Stéphane Delorme. Légendes de Montfermeil, entretien avec Ladj Ly. Tenu, tendu, entretien avec Alexis Manenti, acteur et coscénariste. Ladj Ly, état des lieux.
Numéros de page :
pp.6-17

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Né en Algérie en 1966, Rabah Ameur-Zaïmeche a sans doute ruminé depuis longtemps un film sur la décennie noire de son pays natal, lorsqu'entre 1992 et 2002 s'affrontèrent les militaires et divers groupes islamistes suite à la victoire du Front islamique du salut aux législatives de décembre 1991, victoire confisquée le mois suivant par un coup d'Etat. A'époque de cet interminable bain de sang, où la population était prise en étau entre l'armée et les milices terroristes, un courant de pensée, actif surtout en France, avait fait sienne la formule « Qui tue qui ?
Numéros de page :
pp.26-28, 30-32

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Alice Winocour ne fait aucun mystère de ses intentions, il suffit de quelques plans pour comprendre qu'il n'y aura pas ici de voyage intersidéral. La lointaine planète que se propose d'explorer "Proxima" n'est autre que la Terre, et son noyau central est la relation fusionnelle entre une mère astronaute (Eva Green) et sa fille Stella. On ne s'étonnera donc pas qu'aux décors futuristes , la cinéaste préfère le charme presque désuet des camps d'entraînement russes et aux cratères lunaires, les steppes kazakhes.
Numéros de page :
pp.38-42

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"Knives and Skin" débute par une scène saisissante. Une mère, armée d'un grand couteau de cuisine, frappe à la porte de sa fille et, avec sa petite voix à la fois soucieuse et inquiétante, on dirait le loup devant la maison des trois petits cochons. Mais dans la chambre de l'adolescente - cet univers mystérieux encore emprunt des charmes de l'enfance où la mère semble en terre étrangère - nulle trace de Carolyn. La jeune absente est dehors, elle flirte avec un garçon ; au moment de passer à l'acte, elle se rétracte et le garçon la violente.
Numéros de page :
pp.44-47

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Avec son court métrage portant le même titre et interprété par les mêmes acteurs, Ladj Ly avait déjà fait sensation. Le long métrage, qui fut une révélation au dernier festival de Cannes (voir no 701-702 p. 91), est autrement plus complexe et ambitieux. Porté par un élan qu'il sait insuffler à toute son équipe et à ses comédiens, le cinéaste dresse le portrait d'une banlieue qu'il connaît bien, pour y avoir grandi et filmé depuis de longues années.
Numéros de page :
pp.16-18, 20-23

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A la télévision italienne, un criminel extradé du Brésil descend la passerelle d'un avion, encadré de deux policiers. Dans le flou lointain de la vidéo striée, une couverture masque ses deux mains, jointes devant lui. Aux infos, le commentateur déclare Tommaso Buscetta menotté. Mais il se trompe. Parce que Buscetta n'a nulle intention de s'enfuir, la police italienne ne l'a pas entravé. Le plaid jeté sur ses bras n'est là que pour en donner l'illusion aux caméras. La couverture sert... de couverture. Sommaire. De sa belle mort, critique du film.
Numéros de page :
pp.90-96