Avec la droite, le Medef croyait voir revenir des alliés au pouvoir. Mais il doit aujourd'hui composer avec le ministre du Travail, et traîne les pieds pour aller négocier.

Dans la famille Sarkozy, c'est l'autre. Guillaume, le grand frère de Nicolas. Ce n'est pas la présidence de la République qu'il brigue, mais celle du Medef, qu'Ernest-Antoine Seillière va bientôt quitter. Ce petit patron du textile, numéro deux du patronat, peut-il être élu avec ce nom-là ? Portrait.

Révolution en vue à la tête du patronat ? Une femme, Laurence Parisot, 46 ans, PDG de l'Ifop, fait la course en tête pour le vote du 5 juillet 2005. Forte de l'appui de Seillière et d'une campagne électorale combative, elle est la mieux placée dans la guerre des clans et des tendances qui déchire le Medef. Portrait.

La patronne des patrons a gagné la première manche face à la puissante UIMM. Elle a obtenu la tête de son ennemi, Denis Gautier-Sauvagnac, compromis dans l'affaire des caisses noires. Mais la violence de ses attaques a choqué certains milieux patronaux.

Solidement parrainée, la patronne des patrons s'emploie à rajeunir et à féminiser les instances dirigeantes du Medef.

Malgré le refus par le gouvernement de leur plan d'aide au retour à l'emploi, le Medef et la CFDT n'ont pas coupé les ponts. Ils "suspendent" leur participation à l'Unedic. Coup de bluff ou fin du paritarisme à la française ?

La secrétaire générale de la CFDT va devoir gérer la tempête soulevée par son "alliance objective" avec le Medef sur la réforme de l'Unedic.

Après l'Unedic, les retraites ... Pour Raymond Soubie, l'échec des négociations fragilise la Refondation sociale qui a jusqu'ici surtout profité au Medef et à la CFDT.

Le Medef avait promis la révolution. Mais la Bastille sociale tient toujours. Après un an de bruit et de fureur, le tandem Seillière-Kessler est toujours en quête d'un vrai succès.

Vice-président du Medef, il est persuadé qu'une libéralisation de l'économie peut enrayer le déclin de la France.

Charles Beigbeder, figure emblématique du patronat, a fait connaître son attirance pour le parti de Marine Le Pen. Il est loin d'être le seul. Une tendance qui devrait agiter l'université d'été du Medef.

Dans le courrier qu'ils viennent d'adresser au président de la République, le Medef et les organisations patronales réclament, entre autres mesures pour la compétitivité et l'emploi, de nouvelles baisses de charges. Après l'application du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) depuis 2013 et du pacte de responsabilité et de solidarité depuis 2014, cette revendication est-elle vraiment légitime ?