Tandis que la rétrospective de Jeff Koons au Centre Pompidou (26 novembre 2014-27 avril 2015) est annoncée comme l'un des événements artistiques incontournables de l'hiver, Robert Storr, qui a visité l'exposition auparavant présentée au Whitney Museum of Art, à New York (commissaire : Scott Rothkopf), trace la généalogie d'une oeuvre qui laisse souvent perplexe. Un détour par l'histoire qui met en lumière de profonds changements de paradigmes, à de nombreux niveaux et depuis une trentaine d'années, dans le monde de l'art, et qui induit une lecture plutôt pessimiste de notre présent.

A quoi bon peindre à l'aide de pinceaux et de peinture à l'huile à l'ère des systèmes opérationnels ? Mais encore faudrait-il que les nouvelles technologies, en voulant se débarrasser des techniques prétendument obsolètes, ne cherchent pas à en recréer les qualités charnelles et la présence. Wade Guyton a parfaitement compris l'ambiguïté de la situation, d'où, lors de sa récente exposition à la galerie Chantal Crousel, à Paris, la présentation d'une réplique jet d'encre de son exposition des huiles sur toile dans cette même galerie en 2008.

En Occident, l'art et le système de l'art sont depuis longtemps codifiés. En Chine, ces systèmes de référence se construisent progressivement après les bouleversements politiques et sociaux du 20e siècle. Pour les encadrer, un foisonnement d'initiatives se profile. Souvent coquilles vides, certaines permettent néanmoins de repenser nos propres rapports à l'art et d'ouvrir la voie à de nouveaux modèles d'exposition. C'est le cas de K11 Art Foundation, centres d'art ouverts à Shanghai, Pékin, Hong Kong, dans un centre commercial, axé notamment sur des partenariats avec l'Occident.

Philosophe et historien de l'art, intellectuel important mais en marge, Georges Didi-Huberman présente cette semaine une exposition au Palais de Tokyo, "Nouvelles histoires de fantômes". Il nous dévoile ici sa pratique des images.

Pour la sixième édition de "Monumenta", Ilya et Emilia Kabakov nous ouvrent les portes de leur "Etrange Cité", où chaque bâtiment constitue un monde en soi.

A Paris et Villeurbanne, deux expositions pareillement dépeuplées interrogent la mue du monde à venir.

L'artiste suisse Miriam Cahn peint d'étonnantes créatures comme autant de victimes vengeresses. Les bourreaux n'ont qu'à bien se tenir.

Avec la complicité de l'actrice Tilda Swinton, ce sont les vêtements des spectateurs qu'Olivier Saillard fait défiler. Une autre approche de la mode.

L'exposition blockbuster de Jeff Koons au Centre Pompidou peut être traversée comme un écho de la culture populaire kitsch de l'Amérique qui a triomphé dans le monde entier.

Une soirée délicieuse, sous un croissant de lune, des tables mondaines : c'est la belle époque ! Mais tout le monde n'est pas là pour passer du bon temps...

Petite promenade du dimanche en famille au bord de l'eau ? Pas si sûr...

Une perspective qui s'allonge à l'infini, des oeuvres d'art à perte de vue, quelques premiers visiteurs déjà. Tous les ingrédients sont réunis pour la naissance du plus grand musée du monde.