La rédaction d’"Urbanisme" et Julien Meyrignac font un aveu : ils ne s'attendaient pas, lorsqu'ils avaient inscrit le vivant à leur programmation éditoriale, à entrer dans des réflexions et échanges métaphysiques aussi profonds que fondamentaux. À questionner les frontières du vivant si elles existent, tant l’écosystème terrestre peut, dans sa globalité, être envisagé comme un organisme, et que le minéral, et même toute matière, peuvent, par certains aspects, être considérés comme vivants.

Ouessant, asile des imaginaires, si loin des certitudes terriennes, offre un havre de réflexion aux artistes. L'île est située dans le Finistère, nom dérivé de Finis terrae, qui signifie « fin de la terre ». Et si, au contraire, tout commençait ici ? Pourquoi cette terre de granit au relief tourmenté inspire-telle tant les écrivains, dramaturges et musiciens ?

Quand les artistes s’emparent de la question écologique, ils se placent en lanceurs d’alerte, mais viennent aussi avec des solutions. La preuve avec une exposition à Marseille.

"Rendre compte de la beauté du monde" est le credo de David Hockney, superstar de la peinture depuis que ses paysages californiens "bigger than life" des années 1960 lui ont apporté la gloire. La fondation Louis Vuitton consacre l'ensemble de ses espaces d'exposition à cette oeuvre foisonnante que l'artiste britannique n'a cessé de réinventer, avec un focus sur les vingt-cinq dernières années.

L'artiste Anaïs Tondeur a consacré aux plantes qui poussent sur de gigantesques décharges en Italie un impressionnant travail conjuguant photographie et vision écologiste, botanique et chimie.

L'artiste allemand Nils-Udo transforme la nature en œuvres d'art. Entre ses mains, les arbres se transforment en nid, les fleurs en flammes, et les feuilles en arcs-en-ciel.

Un serpent au corps tressé de branches courant entre les arbres, des toiles aux 50 nuances de vert... Voilà des surprises qui attendent les visiteurs de ce fabuleux domaine.