Entendu par la police cet automne pour une blague jugée antisémite, l'humoriste de France-Inter raconte la polémique de l'intérieur. Sans dévier de sa ligne.

La sortie de l'humoriste Guillaume Meurice sur Benyamin Netanyahou a suscité de nombreuses réactions pendant deux semaines, et nourrit des divisions très politiques au sein de la station. Jusqu'où ira la polémique ?

Longtemps, elle a été l’une des humoristes phares de France Inter. Mais, depuis plusieurs années, le ton de ses chroniques tient davantage du pamphlet que de la blague. Car Sophia Aram estime que ses valeurs cardinales, la laïcité et la lutte contre l’antisémitisme, sont en danger. Une menace incarnée à ses yeux par La France insoumise, sur laquelle elle concentre l’essentiel de ses saillies.

Alors que l'humoriste Guillaume Meurice, qui risque un licenciement, fédère de plus en plus de soutiens au sein de la station, Radio-France se prépare à des périls autrement menaçants.

Qu'arrive-t-il à Blanche Gardin ? L'humoriste a toujours aimé prendre l'époque à rebrousse-poil. Mais depuis la guerre à Gaza et un sketch controversé sur l'antisémitisme, elle divise le milieu artistique. Et confie avoir perdu l'envie de rire.

« Le monde entier est un théâtre,/ Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs ;/ Ils ont leurs entrées et leurs sorties » (1). Le monde est en effet une scène et la vie, une représentation avec ses rôles et ses masques. Démocrite l’avait réalisé dès le Ve siècle avant Jésus-Christ, lui qui commente les défauts de la société grecque en riant. Calderón, Shakespeare, Scarron, Corneille et tous les auteurs baroques le savent aussi : au lieu de pleurer sur l’homme, ils préfèrent s’amuser de l’espèce humaine et de ses bêtises.