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L'Humour des grands

01 juillet 2025
Numéros de page :
pp.9-83
« Le monde entier est un théâtre,/ Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs ;/ Ils ont leurs entrées et leurs sorties » (1). Le monde est en effet une scène et la vie, une représentation avec ses rôles et ses masques. Démocrite l’avait réalisé dès le Ve siècle avant Jésus-Christ, lui qui commente les défauts de la société grecque en riant. Calderón, Shakespeare, Scarron, Corneille et tous les auteurs baroques le savent aussi : au lieu de pleurer sur l’homme, ils préfèrent s’amuser de l’espèce humaine et de ses bêtises. Comique de situation, comique de mots : les lecteurs et les spectateurs savourent l’esprit des écrivains et des dramaturges. Ce goût du verbe et de la comédie se retrouve chez les responsables politiques au XXe siècle. Ce n’est plus sur les planches mais dans l’hémicycle ou à la télévision que les présidents, les reines, les ministres et les députés révèlent leur éloquence et leur talent d’acteur. Ils sont seuls face au public ou devant une caméra. Ils sentent l’attention fixée sur eux. Le spectacle peut commencer. Sommaire. De Gaulle, tonton flingueur. Clemenceau : la griffe du Tigre. L’humour, une arme très politique. Élisabeth II : une politesse de toujours. Churchill, la férocité sur mesure. « Mais vous avez tout à fait raison, Monsieur le Premier ministre ! » Rome antique : tous les chemins mènent au drôle. Fous du roi et bouffons. Le rire, miroir inversé du tragique. C’est faux mais c’est drôle, donc c’est vrai. Florilège : perles, flèches et saillies.
Note Générale : Dossier de 11 articles.