Fondé en 1930 dans le New Jersey, l'Institut des Etudes avancées offre à une poignée de mathématiciens et de sociologues des conditions de travail uniques au monde. Eric Aeschimann s'y est rendu.

Les théories du complot sont tantôt objet de fascination, tantôt objet de réfutation. Pour ne pas s'enliser dans ces sables mouvants, les chercheurs doivent construire un cadre scientifique solide. Ils doivent s'appuyer sur les caractéristiques invariantes du conspirationnisme comme mythe politique.

Dans leurs travaux sur les théories du complot, les chercheurs parviennent souvent à des résultats et à des conclusions radicalement divergents. Si cela n'est pas problématique en soi, il y a lieu de s'inquiéter dans la mesure où la plupart des spécialistes s'intéressent rarement à ce qui se fait dans d'autres disciplines que les leurs. En effet, on constate de nos jours dans la recherche sur les théories du complot ce que l'on pourrait appeler un « grand fossé ».

Pour vaincre l'ennemi, les généraux - et les scientifiques à leur service - sont parfois prêts à tout. Y compris à réaliser les tests les plus dingues sur d'innocents cobayes... Un catalogue d'horreurs.

"Et si l'enjeu de l'époque n'était plus l'expansion des connaissances, mais leur remembrement et leur assimilation ?"

Certains phénomènes naturels se déroulent à des vitesses trop lentes pour qu'on puisse en comprendre les mécanismes. Seule solution : réaliser des observations sur des dizaines d'années !

A l'heure où le président des États-Unis ignore le changement climatique, où les populismes et les nationalisme gagnent du terrain et où les entreprises pratiquent un lobby intensif en manipulant les études de risques, la défense d'une recherche scientifique forte et indépendante est devenue un enjeu majeur de société. Dégradation des conditions de travail, manque de diversité dans les recherches, compétition à tous les étages... Les chercheurs tirent la sonnette d'alarme.