Cela fait deux siècles que l'Occident projette sur les pays du Sud ses fantasmes d'une nature vierge, débarrassée de ses habitants. Soutenue par les ONG internationales, la politique des réserves naturelles perpétue cette vision. Deux ouvrages nous l'expliquent.

Entre Champagne et Bourgogne s'étend le plateau de Landres, où a été créé le Parc national de forêts fin 2019. Il abrite une flore et une faune remarquables, telle la discrète cigogne noire, et la plus grande réserve intégrale de France, où la forêt peut évoluer librement. Sommaire. Vive la nature libre ! Cigogne noire, la discrète. Mille nuances de vert.

Le dérèglement climatique a un impact colossal sur la biodiversité terrestre. En 2021, un quart des espèces végétales et animales sont menacées de disparition, et le rythme s'accélère avec les années. Les activités humaines sont la principale cause de ce carnage : urbanisation à outrance, exploitation agricole et forestière intensive qui détruit les sols, surpêche, pollution atmosphérique et marine... Malgré les efforts environnementaux et les initiatives déjà existantes (parcs naturels, aires protégées, etc.), la situation ne semble pas tenable.

Rendre l'île Amsterdam, au milieu de l'océan Indien, à son écosystème original, c'est le projet un peu fou des terres australes et antarctiques françaises. Qui implique, d'ici un an, l'éradication de toutes les espèces animales introduites, volontairement ou non, par l'homme.

Le saïga est une antilope qui vit dans les steppes d'Asie centrale reconnaissable à son museau long et bombé ayant la forme d'une courte trompe. Reportage dans la réserve naturelle des Terres Noires, en Kalmoukie, où les saïgas reprennent du poil de la bête après avoir frôlé la disparition.

Des rives de la mer Rouge jusqu'aux collines verdoyantes du nord, la Jordanie sauvage s'enorgueillit d'un beau chapelet de réserves naturelles, autant d'oasis réparatrices pour les migrateurs en transit.