'Homo sapiens' est né en Afrique. Mais partant du principe qu'on ne passe pas sa vie dans son berceau, il en est sorti... et à plusieurs reprises. Pour notre espèce, l'essaimage le plus réussi démarre il y a 70 000 ans : Proche-Orient, Europe, Asie proche puis Extrême-Orient. En quelques dizaines de milliers d'années, nos ancêtres sont partout ; rien ne les arrête, pas même des bras de mer infranchissables à la nage. Dans ce qui deviendra la France, peut-être sont-ils là plus tôt que soupçonné. Le Nouveau Monde, lui, est colonisé au terme d'un processus plus touffu qu'on ne l'avait imaginé.

L'humanité est multiple. Du moins, elle l'a été. Au temps où notre ancêtre 'sapiens' explorait le monde, il a croisé (et s'est croisé avec) d'autres espèces humaines : les mystérieux Denisoviens, par exemple, dont nous ne connaissons que de rares bouts d'os. Et bien sûr Néandertal, notre 'alter ego' longtemps méprisé et aujourd'hui en pleine réhabilitation. N'a-t-il pas bâti, dans l'obscurité d'une grotte du Sud-Ouest, un intrigant édifice à base de stalagmites ? n'a-t-il pas donné un partie de son ADN et reçu son chromosome Y d'un lointain 'sapiens' africain ?

L’analyse de l’empreinte numérisée de cerveaux du tyrannosaure et d’autres dinosaures, ainsi que de certains oiseaux, aide à mieux reconstituer ce qu’étaient la vision, l’odorat et la cognition des géants disparus.

Une étude américaine portant sur 2504 génomes suggère que des Homo sapiens eurasiens qui s'étaient métissés avec les néandertaliens sont ensuite retournés en Afrique.

Depuis la découverte, en 1856, d'un squelette fossilisé d'une autre espèce humaine, de nombreuses théories ont fleuri sur la cohabitation de Neandertal et de sapiens. Les travaux du récent Prix Nobel Svante Pääbo ont permis de mieux comprendre ce qu'ils avaient en commun.

L'analyse génétique des restes de cet homme préhistorique, retrouvé dans une tourbière en 1915, apporte un éclairage nouveau sur les trois groupes culturels qui cohabitaient au Danemark durant la période néolithique.

Figure emblématique de la paléogénétique, Eske Willerslev a, avec son équipe, séquencé le premier génome humain ancien. Et c’est aussi avec elle qu’il a séquencé l’ADN le plus ancien jamais retrouvé (deux millions d’années), permettant de reconstruire les environnements préhistoriques et d’éclairer les impacts du changement climatique sur la biodiversité. Par ses découvertes majeures, le Danois a transformé notre compréhension des migrations humaines et des écosystèmes du passé.

L'analyse, inédite jusque-là, du génome de 94 individus du Néolithique a permis de reconstituer deux grandes familles pour la première fois. Et d'en apprendre plus sur l'organisation sociale de ces communautés...

Même s'il a vécu il y a 4,2 milliards d'années, Luca a laissé des traces chez tous les êtres vivants actuels. Des microbiologistes ont réussi à établir les caractéristiques de cet aïeul monocellulaire.

Les indices sont ténus, éparpillés au milieu des steppes. Les paléogénéticiens sont en train de retracer nos milliers d'années de vie commune avec les fabuleux aurochs dessinés au fond des cavernes, jusqu'à la vache docile et nourricière. L'épopée retrouvée d'un animal totem.