Sous le soleil de Somalie, près d'un océan turquoise, une famille décomposée se recompose tandis que des drones sillonnent le ciel en vrombissant. Plastiquement sublime, "Le Village aux portes du paradis" frappe par son refus du misérabilisme. C'est l'Antonioni de "L'Éclipse" qu'évoque plutôt ce premier film d'un réalisateur austro-somalien surdoué.

Mo Harawe, né à Mogadiscio en 1992, s'est établi en Autriche en 2009. Il a réalisé quelques courts métrages remarqués dans les festivals, en particulier à la Berlinale et à Locarno. n est retourné en Somalie pour tourner "Le Village aux portes du paradis", une coproduction entre la Somalie, l'Autriche et la France. Ce premier long métrage a été sélectionné dans la section "Un certain regard" au festival de Cannes 2024.

Avec "Le Village aux portes du paradis", le jeune cinéaste Mo Harawe signe son premier long métrage, qu’il a tourné dans le pays où il est né et où il a grandi, la Somalie. Une oeuvre splendide à tous égards. Nous avons rencontré son réalisateur.