La force unifiante du singulier de « féminisme » recouvre bien des diversités, des divergences, voire des oppositions radicales. Sur la maternité, la contraception et l’avortement, la prostitution, la galanterie, la laïcité, le voile, etc., les féministes ont eu (et ont) des positions différentes, liées à la diversité des contextes sociaux et nationaux, autant qu’aux itinéraires personnels et aux choix existentiels. En France, différentialistes et universalistes se sont affrontées jusque dans le débat sur la parité.

Les rappeuses sénégalaises donnent de la voix. Dans une société où règne le patriarcat, elles portent revendications féministes et modernité. Rencontre à Dakar avec cinq femmes représentatives de cette scène émergente.

Avec "Un féminisme décolonial", Françoise Vergès met au jour le "féminisme civilisationnel". Puisant ses racines dans le colonialisme, il élude l'oppression spécifique subie par les femmes racisées et se fait le complice du patriarcat.

Avec "Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" d'Emmanuel Mouret, Camélia Jordana confirme sa place dans le cinéma français : elle n'est plus assignée à des rôles liées à ses origines. Pour autant, l'actrice poursuit son combat féministe et antiraciste, que ce soit en chansons ou via des prises de position partagées avec Adèle Haenel et Aïssa Maïga.

Le féminisme est devenu un argument marketing comme les autres. Mais cette récupération par le capitalisme ne doit pas faire oublier que le féminisme, c'est aussi la guerre.

En Chine, l'écrivaine franco-marocaine a défendu les droits des femmes et les valeurs universelles de la langue française. Reportage

Acteurs.trices, cinéastes, écrivaine, chanteur.se, ils et elles racontent ce que Varda a représenté, son influence sur leur parcours.

Malgré des avancées législatives durant les années 1990, les inégalités entre hommes et femmes demeurent importantes en Israël. Le machisme, le militarisme imposé à la société depuis la naissance de l’État, l’obsession de la sécurité ainsi que le poids des contraintes religieuses sont autant de facteurs qui compliquent le combat pour l’émancipation féminine.

Dans le documentaire "Ouvrir la voix", la réalisatrice et sociologue Amandine Gay donne la parole à des femmes noires qui témoignent du racisme systémique en France et en Belgique. Portrait d'une afro-féministe qui ne veut plus se taire.

Du journalisme à l'activisme : toute la vie de l'icône féministe Gloria Steinem dans ses mémoires. Ou comment la liberté de se réapproprier l'espace collectif et public s'acquiert et se transmet.

L'historienne Mona Ozouf publie "Pour rendre la vie plus légère", recueil de ses passages dans l'émission "Répliques". Elle nous parle des femmes, du féminisme, des livres, des manières et de la Révolution. Entretien exclusif.

Au cours des derniers mois, des débats entre de jeunes féministes intersectionnelles et leurs aînées universalistes ont fait couler beaucoup d'encre. On s'interroge : les controverses au sein des différents courants féministes sont-elles un frein à l'action politique ou sont-elles, au contraire, essentielles à la bonne santé des mouvements ? Font-elles le jeu du patriarcat ou sont-elles le signe d'un nécessaire pluralisme ? Eléments de réponse avec quatre journalistes, militantes et historiennes.

Tandis que disparaissent les figures pertinentes du féminisme historique (Gisèle Halimi) resurgissent de vieux combats qu'on pensait obsolètes. Ainsi le soutien-gorge a récemment été cible d'une farouche croisade néoféministe, teintée de pop marketing, dont les retombées sont pour le moins ambiguës: le mouvement No Bra.

Deux ans après le succès des "Rêveurs", cette comédienne très secrète publie un deuxième roman, qui, à sa manière, répond à l'affaire Weinstein. Elle s'est confiée à "l'Obs".

Importée des Etats-Unis, la "cancel culture" : une tendance qui vise à effacer les "mal-pensants", fracture la gauche et soulève des débats passionnels parmi les mouvements féministes, antiracistes et écologistes.

La grande avocate de la cause des femmes, Gisèle Halimi, nous a quittés le 28 juillet 2020, à 93 ans. Dans son dernier livre, "Une farouche liberté", qui parait en août 2020 elle adresse aux nouvelles générations un appel à ne jamais cesser la révolte

Alice Coffin, Pauline Harmange... Une nouvelle génération d' autrices, féministes et radicales, n'hésite plus à assumer clairement son rejet des hommes. Avec les encouragements de leur maison d'édition (Grasset, Le Seuil). "Mais pourquoi tant de haine ?" se demandent en retour, interloqués, beaucoup de lecteurs et même de lectrices. Décryptage d'un virage "misandre" qui ne date pourtant pas d'aujourd'hui.

Le match dure depuis plus d'un siècle. Commencée pendant la Première Guerre mondiale, l'histoire des femmes et du ballon rond est une odyssée : elle suit les soubresauts des vagues féministes, rebondit sur les mouvements ouvriers, joue les prolongations avec les événements de Mai 68... avant de buter sur le conservatisme d'instances sportives dirigées en grande majorité par des hommes. Taclé par sa propre fédération, le football féminin a longtemps été relégué au banc de touche. C'était sous-estimer l'endurance des sportives à la conquête de ce terrain jugé très masculin.

Au Ier siècle, la reine des Icènes mène la révolte des Bretons contre l’occupation romaine. Son combat vise autant à libérer son peuple du joug colonial qu’à préserver l’égalité des sexes qui a cours chez les siens. Un symbole de résistance qui inspire autant les partisans du Brexit que les féministes américaines.

Née en Pologne dans une famille juive pieuse, Ernestine Rose manifeste très tôt son indépendance d’esprit. À 16 ans, elle s’installe seule à Berlin, avant de traverser l’Atlantique. Libre-penseuse et socialiste utopique, elle milite pour l’égalité des sexes. Son apport commence tout juste à être reconnu.