En révolte contre l'idéal d'harmonie des premières heures de la Renaissance, le maniérisme, né en Italie au XVIe siècle, rayonne sur toute l'Europe jusqu'en Hollande du Nord...

Le musée Rath de Genève expose les casques, boucliers, corselets et autres rapières brillamment façonnés par les armuriers milanais du XVIe siècle. Des objets guerriers devenus oeuvres d'art, qui illustrent les raffinements du maniérisme italien.

Exubérants ou bizarres, 300 oeuvres font revivre une partie méconnue du XVIIe siècle. Une passion pour les "choses superflues" mise en scène au Grand Palais.

Avec « Charles Le Brun. Le peintre du Roi-Soleil », jusqu'au 29 août 2016, le Louvre-Lens met fin à la durable proscription (d'une cinquantaine d'années) de Charles Le Brun (1619-1690), le peintre de Louis XIV, l'un des plus grands du grand règne.

Chacun de nous, pensait le Virgile des "Bucoliques", est entraîné par sa volupté particulière. Pierre Drieu la Rochelle le vérifie au centuple : il fut un homme aux passions fortes dans une époque qu'il jugeait contraire à l'expansion de soi, frappée de léthargie politique et hostile aux vérités profondes de l'érotisme, de l'art et du sacré. Du destin de l'individu moderne jusqu'aux impératifs qu'il s'était fixé à 20 ans, l'engagement révolutionnaire et l'affranchissement sexuel, on aura reconnu ce qui hantait l'auteur du "Feu follet".

Gabriele D'Annunzio (1863-1938) est sorti du cercle de nos lectures pour maintes raisons. Mais sont-elles aussi légitimes que le fait accroire le prêt-à-penser actuel? Le plus formidable ambassadeur des écrivains italiens de la modernité, Maurizio Serra, inquiète nos certitudes dès les premières lignes de la magistrale biographie qu'il consacre au prince des voluptés.

Les vertus romanesques de la réminiscence ne sont plus à démontrer et Marcel Proust n'est pas le seul à nous avoir enveloppés dans le charme de ses souvenirs involontaires, ces petites épiphanies surgies du quotidien. Il est beaucoup plus rare qu'un romancier soumette ses personnages aux effets persistants d'un trauma imaginaire, sinon passablement reconfiguré par celui ou celle qui s'en dit hanté ... Ils sont deux, une soeur et un frère, Zoé et Félix, à pousser le dernier roman de Michel Zink vers les béances de la mémoire et les pièges de la violence.

Trinity College, les Années folles... La vingtaine encore, Samuel Beckett enseigne la littérature française à Dublin, et pas n'importe laquelle. Ce fou de Joyce, son génial mentor, s'est entiché de Proust, de Gide et un peu d'André Breton. En poésie, il brûle surtout pour Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire. Il retrouvera, un demi-siècle plus tard, alors que Godot et le prix Nobel de 1969 l'ont starisé, sa traduction du "Bateau ivre". L'âge n'éteindra jamais son goût pointilleux pour la transmutation des langues.

Près de cinquante ans après sa première interview, Jean Clair a bien voulu revenir sur Bacon, leurs premiers échanges, qui seraient suivis de beaucoup d'autres et font de lui un des Français qui l'ont le mieux connu et défendu, y compris contre lui-même.

Se souvient-on de Guillaume Apollinaire ? Il est si inconfortablement installé dans notre panthéon littéraire qu'il y a lieu de s'interroger sur le sort que les prescripteurs du goût lui ont réservé depuis 1918, année de sa mort précoce.

La Belgique ouvre le bal des manifestations marquant le cinq centième anniversaire de la naissance de Charles Quint. Une exposition à la hauteur du personnage.

A Londres, il déplace les foules. Centrée sur les années milanaises du maître toscan, une exposition revient sur les révélations qui nourrissent la légende de Leonardo à chaque nouvelle attribution ou campagne de restauration. Des rebondissements en série, près de cinq siècles après sa mort.