Troisième volet de nos expositions imaginaires nées au début du confinement, la proposition d'Emma Lavigne est une invitation. Invitation à s'attabler avec les artistes et à déguster des entrées poétiques, des plats luxuriants, des desserts contestataires... Une expérience magique qui donne envie de pétrir un avenir plus convivial. A table !

Le virus nous les a confisqués du jour au lendemain, mais ils ont vite refleuri sur les murs de nos villes et des réseaux sociaux. Nostalgique, "Beaux Arts" s'est remoméré les baisers les plus surprenants des dix derniers siècles. Quand nous revient l'eau à la bouche...

De la colonisation aux régimes dictatoriaux, l'Asie du Sud-Est a connu des siècles de domination occidentale, de coercition et d'absence de liberté d'expression. Aujourd'hui, les artistes entendent se réapproprier leur histoire en remettant en question la production des savoirs, en s'appuyant sur des recherches anthropologiques et en menant eux-mêmes des enquêtes. Une dynamique est en cours qui va de la théorie à la réalisation d'oeuvres proposant des contre-récits et une nouvelle approche de l'histoire locale.

De Jean-Jacques Rousseau à Alexandra David-Néel, et de Dürer au land art, "Beaux Arts" a profité de ce long voyage immobile que fut le confinement pour se rappeler à quel point la marche est un puissant moteur artistique, littéraire, contestataire et écologique. En route pour 14 pages de rêves éveillés !

En exposant à la Biennale de Venise un chalutier dont le naufrage en 2015 avait causé la mort de centaines de migrants, l’artiste suisse Christoph Büchel suscite la polémique. "The Gardian", à Londres, estime que la démarche est de l'ordre du bal des hypocrites. Quand "Il Manifesto", à Rome, oppose à un acte mémoriel, une épave contre l'oubli.

Rémi Labrusse et Maria Stavrinaki sont commissaires, avec Cécile Debray, de l'exposition « Préhistoire, une énigme moderne », au Centre Pompidou. Sommaire. "Il faut parler d'une invention de la préhistoire plutôt que d'une découverte". Et les artistes inventèrent la préhistoire. La préhistoire, un horizon contemporain. Marguerite Humeau : "Notre instinct nous dit que la fin semble assez proche".

Avec cette exposition pensée depuis New York mais adaptée à l'histoire de France, le Musée d'Orsay prend position dans le débat brûlant de la décolonisation des pensées.

Comme l’a indiqué naguère Locke, les signes et les images nous sont indispensables pour mémoriser et partager les expériences. En mettant en discours ce qui resterait sans eux, insaisissables, ils accomplissent la part positive d’une médiation. C’est ainsi qu’ils saisissent le temps au passage et le mettent en discours.

La flûte de Pan ("syrinx", en grec) est un instrument à vent portatif des plus simples, inventé selon la légende par Pan, dieu grec des bergers et des troupeaux. A l’époque romaine, si la "fistula" (flûte de Pan, en latin) retentit parfois sur les scènes des théâtres et lors de cérémonies liées au culte de Bacchus ou de Cybèle et Attis, c’est surtout l’instrument des bergers, qui occupe leurs loisirs et endort ou réveille leurs troupeaux.

Partenaires tirés au sort, amour sous assistance chimique, coït avec escargots... Bienvenue dans les nouveaux mondes de l'amour, où tout est encore possible, y compris une simple étreinte.

Philippe Cognée expose, jusqu'au 7 mars 2020, à la galerie Templon, à Paris, une nouvelle série de tableaux intitulée "Carne dei fiori". Celui dont on connaît les vues urbaines sismiques et les autoportraits dérangeants présente, cette fois, des "portraits mystérieux" de fleurs. Sujet sans narration mais qui renvoie à l'histoire de la "grande peinture".

Le sujet est délicat, sensible même, et pourtant aussi nécessaire que piégé : existe-t-il une "peinture de femme" ? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole aux premières concernées : les peintres femmes.

Peinte en 1925 par Marcel Gromaire, "La Guerre" est un monument de suggestion et de puissance : pas de sang, pas de cri, mais l'incommunicabilité des êtres à l'heure du silence, du silence de plomb. Retour sur un chef-d'oeuvre d'indépendance.

Des montagnes transparentes, des barques, des nuits arctiques, des soleils qui ne se couchent pas : les paysages boréaux d'Anna-Eva Bergman s'invitent au Musée des beaux-arts de Caen. Mais qui fut Anna-Eva Bergman, qui vécut dans l'ombre de son mari Hans Hartung ?

Qu’il s’agisse des objets ou des parois des grottes, les représentations humaines paléolithiques sont peu nombreuses et surtout féminines. L’image de l’homme dans l’art préhistorique se traduit donc essentiellement par... l’image de la femme ! Sur un vaste territoire, l’Europe, et durant une période tout aussi vaste, près de 30 000 ans, ces dames, que l’on a parfois surnommées « Vénus », nous racontent sans doute plus d’une histoire... mais lesquelles ? Sommaire. Aux origines des « Vénus ». De l’Aurignacien au Madgalénien. De vraies « Vénus » ! Qui étaient ces « Vénus » ?

Avec "Frémissements", l'installation présentée par Susanna Fritscher au Centre Pompidou-Metz, l'artiste autrichienne transforme le lieu en un monde blanc, flottant et diaphane. Nous l'avons rencontrée dans son atelier de Montreuil, où elle élabore projets et maquettes.