Avec "Folklore", le Centre Pompidou-Metz renoue avec les racines populaires de l'histoire de l'art. Une exposition de recherche appelée à faire date, épaulant également l'entreprise de décolonisation des musées.

A travers ses photos, collages et peintures, Mickalene Thomas s'attache depuis deux décennies à représenter des femmes noires. Détournant les codes graphiques, elle libère chacune des imageries toutes faites.

L'exposition de Lauren Huret se penche sur le nouvel esclavage subi par les modérateurs sous-payés pour cacher ces contenus internet que l'on ne saurait voir. Et pose la question de l'image et de son irreprésentabilité.

Tout en conservant son style inclassable, Antwan Horfee a évolué du graffiti vers la peinture. Rencontre avec un artiste qui se revendique de la culture populaire.

Electron libre de l'art contemporain, Franz West fait l'objet de sa première grande rétrospective à Beaubourg. Où l'on redécouvre, six ans après la mort de l'artiste autrichien, une oeuvre littéralement rugueuse et délicate à saisir, mais toujours passionnante.

Paysage immersif baigné d'une brume colorée, l'exposition "Permafrost. Les formes du désastre" aborde le bouleversement climatique par le changement plutôt que par la crise, préférant aux tropes éprouvés une séduction troublante.

Au musée d'Orsay, à Paris, "Le Modèle noir - de Géricault à Matisse" se penche sur deux siècles de représentation des Noirs dans l'art. Ou comment la relation entre artiste et modèle révèle un imaginaire social et politique.

Au FRAC Franche-Comté, les artistes s'emparent de livres reconnus, les remodèlent et en offrent une approche inédite. Un jeu entre texte et hors-texte qui établit de nouveaux liens entre art et littérature.

Depuis les années 1980, Julia Scher mène une réflexion autour de la surveillance dans l'espace public. Allant jusqu'à créer sa propre société de sécurité à l'uniforme rose bonbon.

Mêlant artistes et chefs, Cookbook'19 explore le "devenir-art de la cuisine et le devenir-comestible de l'art". Un panorama tiraillé entre préoccupations écologiques et pur plaisir régressif.

En six épisodes, la série "Le Goubernement" de Liv Schulman redonne corps et voix à une quarantaine d'artistes femmes, trans, lesbiennes et non binaires, et autant de participantes à l'aventure de la modernité.

Piloté depuis deux ans par l'artiste Florence Jung, New Office, ambitieux et mystérieux scénario aux effets bien réels, révèle, en les reproduisant, les rouages du data-capitalisme. Ses archives sont à découvrir en ce moment à la New Galerie à Paris.

De l'intime au politique, "Persona Grata" fait dialoguer les oeuvres autour de la notion d'hospitalité. et de l'urgence des modalités d'accueil en période de crise migratoire.

A La Panacée, Nicolas Bourriaud propose "Crash Test", une exposition-manifeste. Vingt-cinq artistes internationaux y rendent compte de l'incidence de l'anthropocène sur leurs pratiques.

Représenter implique un choix idéologique. Avec "L'Ennemi de mon ennemi", un dispositif scénographique comme un moteur de recherche en 3D, Neïl Beloufa donne à voir les constructions propagandistes.

L'Institut du monde arabe, à Paris, expose des artistes qui interrogent les identités sexuelles et de genre. Des oeuvres intimes et politiques qui racontent d'autres histoires.