L’art de l’icône orientale, que l’Occident a découvert dans la seconde moitié du XXe siècle, est souvent perçu comme un art figé dans le respect de canons intangibles. Mais certains artistes, inscrits dans la tradition orthodoxe, développent leur propre style et renouvellent cet art. C’est le cas de la peintre bulgare Julia Stankova. Le thème de l’hospitalité d’Abraham, qui avait inspiré la célèbre trinité de Roublev, présent dans toute son oeuvre, permet d’illustrer sa liberté inventive et sa fidélité à ce qui est l’essentiel de l’icône, cet "art de la rencontre".

Face au gigantesque retable de "L'Agneau mystique", restauré en majeure partie entre 2012 et 2019, notre sidération devrait égaler celle des privilégiés qui assistèrent, le 6 mai 1432, à son dévoilement dans l'église Saint-Jean, actuelle cathédrale Saint-Bavon de Gand (Belgique).

Martin Schongauer (vers 1445-1491) n'a laissé que quelques rares peintures et une centaine de gravures. Celui qui fut pourtant l'un des très grands maîtres de l'art rhénan du xve siècle demeure nimbé de mystère et largement méconnu du public, tant ses oeuvres fragiles circulent peu. Une monographie vient le remettre en lumière.

La refonte de la vitrine consacrée à l'univers religieux du début du Moyen Âge est l'occasion pour le musée d'Archéologie nationale (MAN) de mettre à l'honneur l'une de ses pièces les plus intéressantes et les plus déroutantes : une plaque en terre cuite provenant de la commune du Broc, dans le Puy-de-Dôme. Décryptage d'un objet étonnant et significatif des mentalités religieuses de l'époque.

Pour certains, l'art est religion. La preuve avec une très belle expo consacrée au peintre du XVIIe siècle, Sébastien Bourdon, au musée de Port-Royal-des-Champs.

Outre-Rhin, un intellectuel musulman passionné par la peinture chrétienne regarde d'un oeil neuf les tableaux du Caravage ou de Rembrandt et en dégage l'étonnant portrait d'une religion dont le sens vaut pour tous.