Roberto Longhi a dû patienter une quinzaine d'années avant de pouvoir accrocher cette gigantesque peinture au mur de sa villa florentine. S'il l'attribue au Français Valentin de Boulogne dès 1943 et la fait figurer dans la grande exposition milanaise de 1951 consacrée à Caravage et à ses successeurs, il ne l'acquiert qu'au milieu des années 1960.

C'est une prise de position. C'est un événement à voir, à lire, à réfléchir. A la fondation Cartier, à Paris, le philosophe Paul Virillo expose sa théorie de l'accident intégral à travers des oeuvres d'artistes et des photographies de naufrages et d'attentats.

La synesthésie ou la confusion des sens. Donner une couleur à la musique, un tempo au regard. Avec "Sons & lumières", le centre Pompidou revient sur un siècle de tentatives technologiques, psychédéliques, voire politiques, pour combiner son et image.

A Beaubourg et au Louvre, esquisses anciennes et dessins contemporains se mesurent à l'aune du processus onirique.

Comment représenter le monde du travail ? Les artistes contemporains peuvent-ils encore débrayer ?

Une « autobiographie » écrite par une autre - Fabienne Radi - et un catalogue raisonné de 1081 peintures : la plus punk des artistes françaises déballe tout, sans filtre et sans tabou.

L'exposition "Ce qui arrive", qui se tient à la fondation Cartier pour l'art contemporain jusqu'à la fin du mois de mars 2003, mérite le déplacement, nous dit Jean-Jacques Salomon. L'art y rappelle à l'homme, au travers de diverses représentations de catastrophes en tous genres, que le progrès scientifique et technologique n'est pas vierge de victimes, loin s'en faut.

Ils sont artistes et la nature est pour eux une source d'inspiration permanente, qui permet de souligner la beauté, la poésie, la richesse offertes. A travers leurs oeuvres, c'est notre rapport à l'environnement autant que notre rapport au temps qui est interrogé. Le land art contemporain expose les oeuvres aux éléments et à l'érosion naturelle, en parfaite osmose.

Regroupant 14 artistes du sud de l'Afrique, la Fondation Gulbenkian à Paris interroge les tensions du quotidien et la difficulté de construire un vivre-ensemble. Sans clichés ni exotisme.

La récession, source d'inspiration ? Peut-être, si l'on constate la créativité foisonnante des années 1930. Mais les artistes du XXIe siècle sont plus partagés, comme le montre l'exposition ″L'echappée belle″, jusqu'au 21 juin 2013 au Grand Palais. Il y a ceux qui se moquent de l'austérité, ceux qui voient en l'art un remède à la crise et ceux qui préfèrent parler d'autre chose...