A travers l'expression matière d'images, J. Aumont définit ce que le cinéma a hérité de l'ordre de la peinture. Elle implique la référence à des tableaux précis mais aussi la manière de considérer l'écran comme une toile à peindre dans l'usage de la surimpression, du cadre et de la couleur et exprime l'idée du cinéma comme seul phénomène artistique de masse capable de relayer la peinture.

Recueil de textes poétiques et de poèmes réalisés en collaboration avec des peintres, graveurs, sculpteurs et photographes. L'écriture de M. Butor puise dans les différentes formes poétiques et invite à entrevoir les richesses de cette forme littéraire.

Mireille Calle-Gruber, professeur à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris III, a dirigé la publication des Oeuvres complètes de Michel Butor à La Différence. Chez le même éditeur, elle a fait paraître deux fictions (Tombeau d'Akhnaton et Consolation) et un essai, Jacques Derrida, la distance généreuse.

Cette fiction revient sur l'assassinat du duc d'Enghien, seul prince de sang à être demeuré sur le continent après la Révolution, quand les Bourbon s'exilaient en Angleterre. Après avoir échappé à plusieurs tentatives d'assassinat, face à la présence à Paris de Georges Cadoudal, le rebelle chouan, N. Bonaparte se laisse convaincre par Talleyrand de la nécessité d'éliminer le duc. (Electre)

Un homme écrit à sa mère, gravement malade, une longue lettre, dans laquelle il cherche à comprendre pourquoi celle-ci lui a préféré son autre enfant. L'homme se nomme Charles de Sévigné, sa soeur Françoise de Grignan, et leur mère n'est autre que la célèbre madame de Sévigné. Un roman psychologique sur les mystères de l'amour maternel, émaillé de scènes d'époque.

Egaré et dépassé par le nouveau monde, Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, va connaître la gloire du pouvoir et la déchéance de la disgrâce. (Electre)

Ce volume regroupe dix nouvelles dans lesquelles H. James peint des portraits de femmes complexes et sensibles : Daisy Miller, Pandora, Les raisons de Georgina, Louisa Pallant, Le chaperon, Les lunettes, Miss Gunton of Poughkeepsie, Mrs Medwin, Julia Bride et Mora Montravers. ©Electre 2016

L'auteur, chef d'entreprise, établit un parallèle entre son enfance dans la France occupée et les forces de destruction du capitalisme financier. A partir de son expérience des affaires dans plusieurs moyennes entreprises dont il fut le créateur, il dresse le tableau d'une France antidémocratique minée par les trafics d'influence.

Dix nouvelles écrites entre 1865 et 1910 dans lesquelles l'écrivain se fait le témoin de la domination croissante des doctrines de son pays natal sur les valeurs ancestrales de l'Europe. Elles évoquent aussi bien la tragédie de la guerre de Sécession que l'anéantissement de l'individu par un ordre matérialiste impitoyable.

Six nouvelles écrites entre 1871 et 1891 en Angleterre, pays dont l'écrivain épouse le mode de vie. Cette terre représente pour lui une sorte de poésie des moeurs, de personnages élégants et délicats dont la sensibilité vibre sous une réserve courtoise.

Un ancien biologiste, qu'un magicien a transformé par erreur en vibrion du choléra, retrace sa vie parmi d'autres microbes dans le corps de Blitzowski, un vagabond. Récit satirique publié pour la première fois en 1905.

En pleine crise économique, Buzz Windrip, un leader politique charismatique qui promet d'incarner les valeurs traditionnelles américaines, accède au pouvoir. Très vite, les pulsions autocratiques du nouveau président apparaissent. Dans ce roman, S. Lewis, Prix Nobel de littérature 1930, imagine et décrit la montée d'un fascisme aux Etats-Unis en 1936 et l'instauration d'une dictature.

Fanny l'orpheline raconte les aventures qu'elle a connues après avoir quitté le village de son enfance, et les circonstances qui l'ont conduite à faire commerce de son corps avant de rencontrer l'homme de sa vie. Ces lettres sont des tableaux des moeurs anglaises du XVIIIe siècle, des tavernes crapuleuses de Londres aux plus somptueux sérails.

Jean-Marc Despierres, jeune journaliste, est nommé correspondant permanent de son journal à Tokyo. Rebelle et endurci par les malheurs de son enfance, il s'immerge dans ce pays, rencontre Eiko, qui marque à jamais sa vie.

Critique littéraire depuis de nombreuses années, Bruno de Cessole est également romancier à succès. Son livre L'heure de la fermeture dans les jardins d'Occident a obtenu le prix des Deux Magots en 2009.

Les 27 nouvelles de ce tome correspondent à la période de la maturité, où, fixé à Londres, puis dans l'isolement de sa maison de Rye, H. James sonde la spécificité de son génie et sa relative inadaptation à son époque.

Tragédie du deuil et des larmes, de la tristesse et de la détresse : longs lamentos d'Hécube, chants pathétiques du choeur, hymne funèbre et complainte d'Andromaque.

Recueil de poésie contemporaine.

Un être est à la recherche de sa voix perdue. Il rencontre des personnages qui le rapprochent ou l'éloignent de son but initial.

Mohammed est amnésique et décide de se pendre. Au lieu d'entrer dans le néant, il se réveille en mort insomniaque, emprisonné dans un article du Globe à cause de son chien, qu'il a tué avant de se suicider. S'ensuit alors un périple rocambolesque dans lequel il rencontre les lecteurs habituels de ces faits divers. Petit à petit, il retrouve des pans de sa mémoire.

Recueil de poèmes qui expriment sentiment de perte et indécision.

hibaut Binard est né en 1980. Il a vécu à Liège et dans beaucoup d'autres lieux. Licencié en Philosophie, il a consacré son mémoire à Proust : « La notion de point de vue dans La Recherche du temps perdu ». Sa vie fut passionnément habitée par l'écriture. Depuis l'adolescence, la poésie n'était pas à ses yeux une fin, mais un instrument dont il travaillait l'intensité, le caractère et la précision. Ses premiers poèmes ont paru en revue, en Belgique et en France. En exergue de son second livre, Thibaut cite Cioran : « Le Réel me donne de l'asthme ». En mai 2005, dans une lettre à Colette Lambrichs des Éditions de La Différence, il décrivait ainsi le projet de ce livre : « Diagonal doce est composé de deux parties majeures : La fanfare des amibes et Les chiens de la diagonal doce. La première s'attache d'abord à mettre en scène l'envoûtement et la perplexité douloureuse qui caractérisent au plus profond la passion amoureuse, puis ensuite à réaliser une série de portraits, de caractères, d'attitudes figurées dans leurs pigments, dans leur saveur. La seconde ouvre des portes sur le portrait d'un monde plus physique mais tout aussi magique – et déroutant par rapport à ce qu'on appelle communément « le monde de tous les jours » –, celui du voyage, ou d'un voyage, et de la découverte qu'il amène à lui. » Son premier livre, Lancer, est paru à Bruxelles chez Maelström en 2007. Diagonal Doce, livre né de son voyage en l'Amérique latine, a été publié aux Éditions de la Différence de manière posthume, en 2008. Thibaut Binard est mort le 16 septembre 2005. Il a laissé de nombreux poèmes, des notes, des lettres et deux romans. in : http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_607135/thibaut-binard (consulté le 2015-06-01)

Réflexion sur le concept de peuple fondée sur les apports de Deleuze, Machiavel, Spinoza, Rousseau, Heidegger qui permettent de penser l'identité du peuple, son rapport à la fabulation et au mythe, sa temporalité spécifique, mais aussi de cerner la spécificité de sa forme et son mode d'être propre dans le temps.