Publié pour la première fois en 1915, ce roman de Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature, a pour cadre le Bengale du début du XXe siècle où sévissent de graves troubles. Récit à trois voix qui se croisent et se répondent, histoire d'amour centrée sur un bouleversant portrait de femme, ce livre, où se heurtent la tradition et la modernité, est aujourd'hui encore étonnamment moderne, au point d'avoir inspiré au grand cinéaste indien Satyajit Ray l'un de ses plus grands films.

Écrit pour la délectation des amateurs, le plaisir des connaisseurs et la curiosité des néophytes, cet ouvrage prend la forme d'une vaste synthèse chronologique, depuis l'Antiquité jusqu'au XXI siècle, et pose la question de la définition de l'objet-livre, de ses formes, de ses évolutions dans la civilisation occidentale. Avant d'aborder le livre imprimé et ses multiples déclinaisons jusqu'à l'époque contemporaine, la fabrique des manuscrits médiévaux (copistes, enlumineurs) se voit largement étudiée. Et au-delà de la matérialité et des techniques (supports, reliure, caractères, illustrations, formats), les fonctions du livre sont attentivement décryptées par les auteurs – qu'il soit conçu comme laboratoire de la pensée, support saint et religieux, objet de pouvoir, outil de démocratisation et de pédagogie mais aussi objet d'art –, dans la limite géographique assignée, celle de l'Europe, sans toutefois s'interdire quelques échappées… Réunissant les chefs-d'oeuvre des plus grandes bibliothèques à l'échelle mondiale ainsi que de collections privées, ce livre sans équivalent par sa vision globale et la richesse de son iconographie commentée est amené à être la somme de référence sur un objet aux multiples facettes et chargé d'une forte portée symbolique.

Tokyo, 1995. Des attentats au gaz sarin. Vingt-cinq ans plus tard, une enquête. Des témoins. Des scolopendres. Des veuves noires. Des oublis. Des murmures. Des non-dits. La narratrice peine à déchiffrer les signes équivoques qui lui parviennent. De rencontre en rencontre, elle se laisse traverser par ce que le pays cache et révèle. Un apprentissage de l'abandon et du lâcher-prise. Olivia Rosenthal est l'autrice d'une douzaine de fictions aux Éditions Verticales dont On n'est pas là pour disparaître (2007, prix Wepler-Fondation La Poste 2007), Que font les rennes après Noël ? (2010 ; prix du Livre Inter 2011, prix Alexandre-Vialatte 2011), Ils ne sont pour rien dans mes larmes (« Minimales », 2012), Mécanismes de survie en milieu hostile (2014) et Toutes les femmes sont des Aliens (« Minimales », 2016) et Éloge des bâtards (2019, prix Transfuge 2019).

Journal de Mathilde, une femme âgée, que sa fille a placée dans un Ehpad. Elle raconte ses souvenirs d'enfance pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment la mort de ses parents, ainsi que sa vie au sein de l'établissement, ses relations avec les autres résidents et les aides-soignantes dont Maryline, véritable rayon de soleil. ©Electre 2022

Le narrateur, un homme de 39 ans, achète sans trop savoir pourquoi une édition à un euro de La tentation de saint Antoine de Flaubert. C'est ainsi qu'en découvrant la littérature, il fait connaissance avec la vie. Plus tard, chez un coiffeur visagiste, à la faveur d'un mauvais coup de tondeuse, il propose d'y installer un salon littéraire pour rembourser ses dettes. ©Electre 2022

Paris, 2009. Faustine et son compagnon disparaissent, ne laissant derrière eux qu'un roman presque effacé et un traité d'entomologie sur les insectes mangeurs de papier. Le commissaire André Creuse enquête et est bientôt persuadé que la couple a été avalé par un livre. Il est renvoyé de la police et perd pied. Quatre ans plus tard, un quadruple meurtre commis dans l'Ariège relance l'affaire. ©Electre 2019

Après l'apocalypse, seul le livre de Nathan Verdier, un roman dont aucun éditeur n'avait voulu, a pu être sauvé par l'humanité. Celui-ci devient alors, de siècle en siècle, l'unique référence littéraire au monde. ©Electre 2023

Lors d'un festival littéraire, l'île de Mozambique est enveloppée d'un épais brouillard. Contraints de rester sur place, les écrivains reçoivent la visite des personnages de leurs oeuvres. Une histoire sur le pouvoir de la création littéraire. ©Electre 2023

Teo Capucci vit dans un grand appartement, un ancien cabinet d'avocats. Il se remémore des souvenirs, notamment de son enfance, et repense à sa mère, à sa soeur et à sa gouvernante. ©Electre 2022

A l'instar des écureuils qui envahissent les grandes villes, c'est le monde entier qui se cherche de nouveaux équilibres. Ces mutations étranges plongent leurs racines dans les années 80, mais aussi dans l'adolescence du narrateur où elles alimentèrent une amitié forte et un amour singulier. Un roman envoûtant où la sensualité et la philosophie se fondent en un véritable thriller métaphysique. ©Electre 2024

Quatre ans plus tôt, Arthur, Stan et Elsa avaient écrit Jean Ier le Posthume, roman historique, roi durant quelques heures. Arthur souhaite écrire un autre roman. Commence alors une réflexion où chacun défend sa vision de la littérature. Elsa est devenue chanteuse underground, intello et révolutionnaire. Stan, féru de nouvelles technologies, aime l'action et le gore.

Deux petites créatures entreprennent un long voyage minuscule de leur maison à celle de Monsieur Hops. L'une a seize pattes, l'autre deux. Et elles sont chargées d'un précieux cadeau : un livre.

Arriver dans une nouvelle école est difficile, surtout lorsqu'on est victime des brimades de ses camarades. Zibilla est un zèbre adopté par une famille de chevaux et elle commence à détester ses rayures qui la rendent différente. Quand elle se fait voler son jouet préféré, elle part à sa recherche et se retrouve dans un cirque dont la vedette principale - un lion - s'est échappée. En aidant l'homme d'entretien du cirque, qui a laissé la porte ouverte, à le retrouver, Zibilla trouvera aussi la confiance nécessaire pour être elle-même et être acceptée par les autres enfants.

On retrouve Michao, Marguerite et le renardeau-narrateur du Bateau de fortune. Après le premier jour de l'été, voici donc le dernier jour des vacances, à la montagne cette fois, celui où on range et ferme la maison, où l'on entasse les bagages dans le coffre qui ne ferme pas, celui où l'on ressent déjà la nostalgie du retour. Mais les enfants sont dans le présent : Marguerite et le renardeau jouent avec insouciance, profitant des derniers instants – et partent avec Michao cueillir un plein bol de mûres. C'est tout de suite une aventure, irriguée de sensations. Et à l'heure du départ, tandis qu'une cloche résonne au loin, ces mûres emportées auront la douce saveur des souvenirs de vacances.

Crocolou a bien du mal à trouver un endroit calme pour lire. Son papa fait du bruit mais, justement, il bricole pour lui installer une nouvelle bibliothèque. ©Electre 2018

Teiki, un jeune garçon vivant en Polynésie, a été élevé par sa grand-mère. Las d'essuyer les moqueries de ses camarades sur l'absence de sa mère, il décide de partir seul à la rencontre du responsable de son malheur, le roi-aux-dents-qui-claquent. ©Electre 2018

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la communauté japonaise installée au Brésil est surveillée de près. Sayuri vit à la campagne avec sa famille et elle est impatiente d'apprendre à lire et à écrire. Un jour, le gouvernement interdit de parler, d'écrire ou de lire japonais. Les parents de la petite fille enterrent tous leurs livres dans le jardin mais elle réussit à en cacher un sous son matelas. ©Electre 2016

Sammy vit dans une cité d'immigrés. Un soir, attendant son amie Sonia pour aller voir le feu d'artifice, il entend des jeunes au crâne rasé hurler des slogans. Ils jettent une grenade incendiaire qui brise les vitres de sa chambre. Une analyse de la prise de conscience de la xénophobie.

Tous les mercredis, Barbara dépose son fils, Côme, chez mamie Madeleine. Mais, entre la grand-mère qui ne sait plus où elle range ses affaires et Côme qui confond les mots, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête. Avec l'aide de la maîtresse d'école, elle cherche une solution pour soulager sa mère. ©Electre 2018

Anaïs vient de recevoir une lettre d'Emilio, d'Amérique du Sud. Il lui raconte le terrible tremblement de terre qui s'est produit aux îles Rademaker.

A 12 ans, Jilly a lu tous les livres de fantasy et pense tout savoir de la vie. La venue au monde de sa soeur Emma, sourde de naissance, chamboule ses certitudes. Face à ses cousins racistes et hostiles à la différence, elle se demande comment lui venir en aide et se rend sur un forum où elle rencontre Derek, sourd et noir. ©Electre 2019

New York, fin des années 7. La ville est sale, les immeubles délabrés, et il ne fait pas bon s'y promener seul après minuit, mais elle bouillonne de créativité. Les cinémas d'art et d'essai pullulent, les films au casting majoritairement noir connaissent leur âge d'or, et tous les espoirs d'une mixité harmonieuse semblent permis. C'est là que Paul, alias Pablo, fils d'un marchand de boutons juif, rêve de lancer sa carrière de cinéaste. Et que Jay Gladstone, promis à un avenir tout tracé dans l'immobilier, ambitionne de produire son premier long-métrage. Dans le rôle principal, Avery, comédienne afro-américaine qui voudrait devenir une star du grand écran. Un projet aussi ambitieux que fou, porté par l'enthousiasme de la jeunesse, qui pourrait bien rencontrer quelques obstacles... Un roman drôle et nostalgique qui rend hommage à une ville et à une époque où les illusions n'étaient pas encore perdues.

Anders est un jeune homme sans histoires, il travaille dans une salle de gym. Un matin au réveil, il constate que sa couleur de peau a changé. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, et décide de ne pas se rendre au travail, de ne plus sortir. Mais la faim aura raison de sa résolution, et il reprend également contact avec sa petite amie Oona.Au même moment, des émeutes racistes éclatent dans la ville, on cherche à tuer les gens de couleur. Dont Anders, désormais. Ce dernier comprend qu'il n'est pas seul à subir cette mutation : de plus en plus de Blancs deviennent du jour au lendemain des personnes de couleur. Anders se cache alors chez son père, gravement malade, tout en revoyant Oona.Quelque temps après, le père d'Anders meurt. Lors de son enterrement, dans son cercueil à moitié ouvert, tout le monde dans l'assistance a déjà perdu sa peau blanche : il est le dernier homme blanc.Écrit à la manière d'une parabole, ce court roman nous interpelle sur la question raciale et la violence dans nos sociétés occidentales.Traduit de l'anglais (Pakistan) par Colin Reingewirtz.

Willa Chen est une jeune femme solitaire et introvertie, de père chinois et de mère américaine. Après ses études, elle va travailler pour les Adrien, une famille riche vivant dans un immense loft à New York. Pendant des mois, elle est la nounou de Bijou, leur fille unique âgée de dix ans. Bijou fait de la danse, du violon, apprend le mandarin, se passionne pour la gastronomie. Willa doit l'accompagner d'une activité à l'autre, lui préparer des repas bio, prévoir des visites au musée. C'est une vie totalement différente de la sienne dans laquelle elle se glisse peu à peu. C'est ainsi que Willa se trouve confrontée au fossé qui existe entre les classes sociales aux États-Unis et à la réalité d'un racisme aussi feutré que sournois.

En 1845, Samuel Long, jeune esclave noir d'une vingtaine d'années, réussit à s'enfuir de la plantation de son maître, en Virginie. Après avoir emprunté, le « chemin de fer souterrain » – maillage de personnes qui, depuis les États du Sud, aident les esclaves en fuite à rejoindre le Canada, il arrive au lac Walden et se lie avec le cercle des philosophes transcendantalistes : Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Nathaniel Hawthorne, William Lloyd Garrison et bien d'autres. À leurs côtés, il va alors tenter de se (re)construire et d'apprivoiser sa nouvelle condition d'homme libre. Mais cette rencontre est également la confrontation de deux mondes : celui de Samuel Long fait de souffrance et de révolte, et celui des intellectuels blancs qui, s'ils soutiennent l'abolition de l'esclavage, se retrouvent néanmoins enferrés dans leurs propres privilèges et contradictions. S'en dégagent des portraits étonnants, et surtout très sensibles, de Henry David Thoreau et de ses confrères, à travers le regard de Samuel.

En ce jour de printemps 2001, à Brooklyn, toute la famille est réunie pour fêter le seizième anniversaire de Melody. L'adolescente, choyée par ses parents, fait son entrée sur une musique de Prince, vêtue d'une splendide robe blanche, provoquant une vague de mélancolie dans l'assistance. Cette robe avait été cousue pour Iris, la mère de Melody, qui ne l'a jamais portée. Déroulant l'histoire de Melody, de son père, d'Iris et de ses parents – du massacre de Tulsa en 1921 au 11 septembre 2001 – pour comprendre comment ils en sont arrivés là, Jacqueline Woodson reconstitue non seulement leurs ambitions et leur fureur de vivre, mais aussi le prix qu'ils ont payé pour échapper à leur destin si profondément façonné par des décennies de racisme...