Une série d'entretiens dans lesquels L. Trondheim, auteur de plus de 160 livres et albums, membre fondateur de l'Ouvroir de bande dessinée potentielle (Oubapo) et fondateur du Syndicat des auteurs de bande dessinée (SNAC BD), relate son parcours artistique et sa carrière. L'ouvrage est illustré de documents rares ou inédits et enrichi de témoignages de proches du dessinateur. ©Electre 2020

– avec le paradis au bout est une odyssée contemporaine depuis la chute du mur de Berlin jusqu'à nos jours, où les enfants de la brèche ouverte en 1989 donnent corps et voix à ceux qui ont marqué l'histoire comme à ceux que l'histoire a marqués. Dans ce voyage endiablé, il n'est donc pas absurde d'y croiser la jeune Angela Merkel qui rentre du sauna, un sapin apeuré qui ne veut plus fêter Noël ou un homme qui prononce ses derniers mots dans la tour Nord du World Trade Center. En tout, une cinquantaine de personnages, tout à la fois grinçants, touchants et fantaisistes, s'expriment dans ce texte. Ils posent un regard kaléidoscopique sur les trois dernières décennies et tentent aussi d'envisager les trois suivantes.

En 2001, Eric Palmer, trentenaire, ouvrier dans une usine de papier, vit en colocation avec son copain Perry. Ses visions oniriques et la fréquentation de son collègue Billy Boy le plongent dans un univers où règne la sorcellerie. Face aux différents complots et conspirations, il se lance dans une quête moraliste impossible pour sauver l'humanité. ©Electre 2016

L'auteur fait un récit autobiographique dans lequel il parle de son enfance, des années où il était étudiant et pasteur à Strasbourg, de son travail de musicien et du philosophe qu'il restera toute sa vie.

Une histoire vécue et dessinée avec talent et dynamisme par un jeune premier. ©Electre 2016

Il est rare qu'un auteur de bandes dessinées ayant officiellement arrêté d'en faire vingt ans auparavant continue à avoir une influence considérable. Cela devient exceptionnel lorsqu'il s'agit d'une autrice. C'est pourtant bien le cas de la québécoise Julie Doucet, active entre 1987 et 1999, à une époque où les dessinatrices n'étaient pas légion, surtout à se situer sur un terrain briseur de tabous et féministe à la fois. Julie Doucet fait aujourd'hui figure de mythe. Les éditions Drawn & Quarterly à Montréal la rendront célèbre à partir de 1990 avec le comic-book Dirty Plotte, que Julie avait commencé seule en tant que fanzine. En France, c'est en majeure partie à L'Association que l'on doit la publication de son travail : elle est présente dès 1990 dans le tout premier collectif de la structure, Logique de Guerre Comix. Puis ce sera Ciboire de Criss ! en 1995, déjà un recueil de fragments, et quatre autres livres. La conception éditoriale et graphique de Maxiplotte a été réalisée par Jean-Christophe Menu, premier éditeur de Julie Doucet en France et co-fondateur de L'Association, en étroite collaboration avec l'autrice québécoise. Véritable panorama de l'évolution de son travail, Maxiplotte rassemble des travaux réalisés au cours de ses douze années d'activité d'autrice de bande dessinée. S'y déploie une œuvre à la fois subversive, féministe et fantaisiste. Julie Doucet évoque crûment et avec humour la vie du corps – des règles au désir sexuel en passant par les crottes de nez – les stéréotypes de genre, ses expériences de jeune femme, sans oublier sa vie onirique qu'elle relate abondamment. En noir et blanc, les récits s'épanouissent au fil de cases aux décors minutieusement élaborés, peuplées de personnages aussi insolites qu'attachants. Cette anthologie de 400 pages comporte, outre la totalité des histoires issues des recueils Ciboire de Criss ! (L'Association, 1996), Monkey and the Living Dead (L'Association, 1999), tous deux épuisés, et quelques récits ext