Qui se cache derrière cette expression fascinante mais banale qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, fut une source d'inspiration féconde chez les artistes ? C'est en s'appuyant sur des tableaux, des dessins et de nombreux textes de cette période que Mireille Dottin-Orsini a étudié l'étonnante ambivalence de leur regard sur la femme dite "fatale". De Gustave Moreau aux frères Goncourt en passant par Huysmans, Laforgue ou Villiers de l'Isle-Adam, on voit comment cette époque était obsédée par l'image de la femme et comment cette obsession n'était que la face visible d'une misogynie profonde dont les deux aspects étaient la vénération de la femme-objet, mais de toute façon dépourvue d'âme, ou l'abomination haineuse, véritable catalogue des poncifs de la misogynie.

Des spécialistes examinent l'origine du mythe des dragons dans les cultures occidentale et asiatique, ses fonctions dans l'organisation sociale et religieuse, la place prééminente qu'occupe l'animal dans l'art ainsi que ses rapports avec l'histoire naturelle. Publié à l'occasion de l'exposition présentée au château de Malbrouck à Manderen (Moselle) d'avril à octobre 2005.

4ème de couv. : Les études réunies sous le titre La Beauté et ses monstres sont nées d'un constat de rupture entre l'idéal platonicien qui posait l'alliance étroite du Beau et du Bien et les pratiques esthétiques des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. La poétique baroque, expression d'une crise de la pensée analogique et de l'idéalisme platonicien, procède en effet d'une reconnaissance implicite de la dangereuse contiguïté entre le beau et le monstrueux et trouve son originalité créatrice dans la mise en mouvement de formes «dépravées», dans l'invention de formes qui contreviennent aux lois de la «proportion». Métamorphoses et anamorphoses jouent de cette virtualité du monstrueux latent en toute forme parfaite qu'un rien peut déformer, déjouant toute tentative de figer des rhétoriques littéraires ou d'immobiliser des genres dans une codification rigoureuse. De même, par l'attraction qu'elle exerce, tant physique que métaphysique, la beauté a suscité la défiance devant l'envers toujours possible de cet attrait, la séduction par une beauté frelatée ou trompeuse.

L'ouvrage guide le lecteur à travers les labyrinthes des traditions masquées, montre leurs évolutions en rappelant les fonctions attribuées aux masques depuis la nuit des temps.

Le mystère insondable de la licorne se confond avec celui de son origine chamanique. C'est l'animal de la Tradition par excellence, qui relie terre et ciel, visible et invisible. Il s'agit ici d'une étude ethnologique, mythologique, historique, symbolique et alchimique.

Toutes les pratiques culturelles et les préférences en matière de littérature, de peinture ou de musique sont étroitement liées au niveau d'instruction et secondairement à l'origine sociale.