Le premier récit relate l'expérience de quatre hommes échappés au naufrage du vaisseau Le Commodore.

Les textes qui composent le présent recueil sont empruntés à la riche production journalistique de Stephen Crane (1871-1900). Etudes, croquis, reportages d'actualité et reportages de guerre (Cuba, Mexique, Grèce) accompagnent en effet, comme un contrepoint, l'oeuvre de fiction de l'écrivain d'un bout à l'autre de sa brève et fulgurante carrière.

1898, l'Amérique sauvage continue de se construire. Quatre hommes, descendus d'un train, s'installent au Palace Hotel. Il y a Svante Jonasson, le Suédois, un père irlandais, son fils et un cow-boy. Dehors, une tempête de neige fait rage. Dans l'incapacité de quitter les lieux, ils entament une partie de cartes. Ce qui ne devait être qu'un simple jeu se transforme en confrontation.

Nous sommes au bord de la voie ferrée, dans un hôtel du Nebraska, au milieu de nulle part. C'est dans cet hôtel à la couleur insolite que des Américains qui n'en sont pas encore se rencontrent, et que se fabrique l'Amérique. Il y a le propriétaire irlandais et son jeune fils, le Suédois, l'homme de l'Est, et l'incontournable cow-boy. Tandis qu'au dehors souffle un violent blizzard, ils improvisent une table près du poêle et jouent aux cartes. Mais, dans ce huit clos oppressant, c'est en réalité leur avenir qui se joue. "Beaucoup ont dit que c'est la meilleure nouvelle de Crane. D'autres que c'est l'une des plus belles nouvelles américaines jamais écrite, tout simplement." Paul Auster

Après le naufrage du steamer Le Commodore, le capitaine, le coq, le graisseur et le correspondant se retrouvent sur un canot de sauvetage. C'est sur cette coquille de noix qu'ils vont tenter de rejoindre la terre ferme pour attendre les secours. C'est également ainsi qu'en proie aux dangers de la mer, les quatre hommes vont partager l'angoisse de la noyade et l'impatience du retour.

A` la veille d'une bataille de la guerre de Se´cession, Henry Fleming est un jeune soldat de l'arme´e nordiste frai^chement enro^le´ et assailli par le doute. Pourquoi s'est-il engage´ ? Sera-t-il capable, du haut de ses 17 ans, de faire face au danger ? Le lendemain, sous le feu ennemi, il re´agit comme un la^che et s'en veut terriblement. Mais dans la confusion ge´ne´rale, Henry est frappe´ a` la te^te, recevant cet “insigne rouge du courage” qu'est une blessure de guerre. Son attitude au combat va s'en trouver radicalement modifie´e.