Ses affiches lacérées conservent en leurs lambeaux soixante-dix ans de vie parisienne. Célébré au MoMA de New York dès 1961, Jacques Villeglé, à 93 ans, s'inspire encore de la rue pour ses alphabets sociopolitiques. Nous l'avons rencontré chez lui, à la veille de sa prochaine exposition en galerie, révélant une série des plus sexy.

Dans l'ombre de Bansky, JR ou Shepard Fairey, des artistes produisent des oeuvres d'une créativité débridée, en renouant avec les racines historiques de l'art urbain : le graffiti, transgressif et engagé. "Beaux Arts" les a repérés pour vous.

Il est peu connu en France, mais à Chicago, sa ville natale, il est l'un des piliers de la vie culturelle. Deux mois avant son exposition au Palais de Tokyo, Beaux Arts a rencontré l'artiste-musicien-urbaniste dans le quartier qu'il a lui-même réhabilité. Gates'n the hood !

Le plasticien espagnol, diplômé d'architecture, conçoit de spectaculaires installations qui transforment de vastes espaces en délicates sculptures lumineuses et sonores. Il investit cet hiver le Centquatre, à Paris.

Avant Banksy, il a pratiqué l'art in situ, faisant parler les murs avec ses collages. A Avignon, une exposition lui rend hommage. Rencontre.

Les oeuvres de cet artiste français ont envahi les rues du monde entier. Derrière le succès, un anonymat préservé et une obsession du contrôle.

Alors qu'il vient d'installer sa 1500e oeuvre parisienne sur le toit du Centre Pompidou, Invader pose son vaisseau spatial dans les anciens locaux du journal libération. Le plus international des artistes français y a orchestré une exposition monumentale sur 4000 m2, entre rétrospective et oeuvres nouvelles. Un voyage immersif et interstellaire dans son univers en perpétuelle expansion. Visite en avant-première de l'"Invader Space Station"...

Née dans la rue, cette discipline apparue dans les années 1960 est longtemps restée marginale. Elle a peu à peu envahi les murs des villes, puis leurs galeries et leurs musées. Récit d'une conquête. Et portfolio.

Depuis quelques années, les friches industrielles sont réhabilitées en fabriques culturelles éphémères. Les arts urbains y prennent leurs aises et les visiteurs envahissent ces nouveaux lieux du cool.