Le dossier interroge un ensemble d'observateurs et observatrices, chacun et chacune à partir de leur position respective. Impopulaire, l'écologie ? Qu'en est-il de la réalité des enjeux écologiques vécus dans les quartiers populaires ?

Convergences entre luttes écologistes et mobilisations syndicales, critique de l’idéologie du travail et des "technologies-verrou", potentialités de l’autogestion : la réflexion écosocialiste multiforme d’André Gorz (1923-2007) semble plus que jamais d’actualité. Spécialiste de son corpus, la philosophe Céline Marty lui a consacré sa thèse ("L’Écologie libertaire d’André Gorz. Démocratiser le travail, libérer le temps", PUF, à paraître en avril 2025) et publie un ouvrage d’introduction à sa pensée : "Découvrir Gorz" (Éditions Sociales, 2025).

S'il est une notion malmenée dans le paysage médiatique ces dernières années, à tel point qu'elle en est devenue quasiment incompréhensible, c'est bien celle d'"écologie intégrale". Et si ce concept est aussi disputé, c'est probablement parce qu'il recèle une puissance véritablement révolutionnaire et que, de sa compréhension, pourrait jaillir un nouveau monde. Un nouveau paradigme qui n'emporte pas l'unanimité. L'écologie intégrale n'est pas seulement écologique, elle est aussi politique, au sens le plus noble du terme.

En ce début de XXIe siècle, l’éduc’ pop se rebiffe et renoue avec sa longue histoire politique, après des décennies de mise en sourdine de son potentiel contestataire. Inspirés par le riche héritage des pédagogies alternatives, mêlant volontiers expérience vécue, théorie et pratiques manuelles, les militants de l’éducation populaire inventent de nouveaux outils, pour sortir les savoirs critiques des bibliothèques. Avec un objectif commun : nourrir la puissance d’agir démocratique.

Les états-majors des grandes puissances prennent désormais au sérieux la crise écologique. Elle génère à leurs yeux des risques politiques majeurs, mais aussi de nouvelles opportunités stratégiques à saisir.