La bataille autour du référendum d'indépendance du 1er octobre traduit les stratégies extrémistes de Madrid et de Barcelone. Le Premier ministre Mariano Rajoy s'est laissé prendre au piège des indépendantistes, juge le spécialiste de l'Espagne Stéphane Michonneau.

Le germanophone Karl-Heinz Lambertz, président du Comité européen des régions, invoque notre processus de négociation pour sortir espagnole. L'horizon, selon lui, n'est autre qu'un rapprochement entre l'Europe et ses populations.

"La Catalogne a gagné le droit d'être un Etat indépendant", clame le président de la Generalitat. Carles Puigdemont laisse toutefois la porte ouverte à une mégociation. Avec les mêmes acteurs qu'aujourd'hui, ses chances de succès sont infimes.

En décidant de se montrer intransigeant à l'égard des indépendantistes catalans, le roi a engagé la monarchie dans un bras de fer.

La crise catalane va-t-elle faire tombre le gouvernement Michel ? C'est très peu probable : en Belgique, la politique étrangère n'est plus une question de majorité depuis la Seconde Guerre mondiale. Et tant pis si ce n'est pas toujours très cohérent...

En Catalogne, l'indépendantisme ne s'avoue pas défait. Même s'il ne paraît pas en mesure de renverser la donne lors des élections du 21 décembre.

Riche d'une histoire mouvementée, la Catalogne s'est toujours sentie à part. Le centralisme espagnol en a fait un problème politique.

Les séparatistes, engagés dans un bras de fer avec Madrid, ne comptent pas renoncer à la Catalogne Nord.

Le statut d'autonomie renforcée dont elle bénéficie depuis 2006 n'empêche pas la Catalogne de continuer à s'interroger sur sa place au sein de l'Espagne, et à vouloir se donner une dimension européenne et internationale.