C'est un territoire danois sur lequel Donald Trump aimerait faire main basse. L'enjeu : ses terres rares, mais aussi un accès renforcé à l'Arctique. Reportage dans une contrée rude, fascinante, au coeur des batailles géostratégiques du siècle. Sommaire. L'incroyable eldorado des glaces. L'Arctique, au coeur des défis du siècle. Une obsession américaine. L'appétit dévorant de Poutine en Arctique. Thomas Gomart : "Le contrôle des mers est important pour les empires". Les brise-glaces, seigneurs du Grand Nord. Nicolas Dubreuil : "Les Inuits ne survivent pas, ils vivent".

Un nouveau western géopolitique se joue au Groenland, terre de convoitises que se disputent déjà Américains, Chinois, Russes et Européens. A Nuuk, capitale et épicentre de ce Monopoly libertarien, les habitants oscillent entre rêves d'indépendance, promesses sonnantes et trébuchantes et rejet du trumpisme. Reportage par moins dix degrés celsius.

Sous la pression de Donald Trump, la Première ministre social-démocrate Mette Frederiksen a su pour l’heure tirer parti de la crise du Groenland, salue ce quotidien libéral suédois, alors que le Danemark prend le 1er juillet la présidence de l’UE.

A Nuuk, les "qivitoq", les fantômes et autres esprits font partie du quotidien. Inhérente à la culture inuite, cette croyance au surnaturel reflète également l’aspiration d’un peuple à l’indépendance de son île.

Les ambitions de Donald Trump ont placé dans l'actualité cette île immense et glacée entre Europe et Amérique. Bien qu'impudentes, ces revendications font écho à un appétit ancien pour les ressources naturelles d'une nation aujourd'hui en quête de son indépendance.