Auteure de roman et psychanalyste, J. Harpman aborde la création littéraire et la genèse des oeuvres avec l'idée que l'auteur laisse toujours transparaître son inconscient et son histoire dans ce qu'il écrit.

Hôpital silence puise sa matière dans l' expérience de l'auteur en tant qu'assistante sociale au sein d'une maternité où se pratiquaient des avortements...

« La douceur de l'air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n'est qu'une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. » Dans l'afflux de souvenirs où les heures cruelles qui ont précédé la mort de Gérard Philipe se mêlent aux temps heureux d'avant la maladie, le récit vibrant de tendresse d'Anne Philipe prend l'ampleur d'une méditation sur la mort, sur l'amour, sur le bonheur.

Discussion avec la romancière Dominique Rolin sur divers sujets dont le doute, la question du double, les visages, l'amour, la gourmandise, les chansons, les apparences. Suivi d'un recueil d'essais littéraires d'inspiration autobiographique. ©Electre 2019

Marie-Thérèse Bodart réalise presque toute sa carrière comme professeur d'histoire au Lycée d'Ixelles, mais elle enseigne d'abord à l'École moyenne des filles de Verviers dont elle est exclue avec fracas en 1938, lors de la publication de son premier roman, Les Roseaux noirs, une histoire de passion, d'inceste et d'adultère (inspirée par le roman Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë) qui, selon la direction de l'École ainsi que la presse bien pensante à Verviers, est scandaleuse et susceptible de corrompre les jeunes filles de l'établissement ; on parle des « monstruosités » imaginées par l'écrivain… La presse littéraire, parisienne et belge, est par contre très élogieuse à propos de ce premier livre ; l'auteur figure parmi les finalistes du prix Femina. À la suite de ces évènements, le couple Bodart quitte Liège pour s'installer à Bruxelles,

Une présentation d'une vingtaine d'écrivaines belges contemporaines renommées ou méconnues, de leurs styles et de leurs centres d'intérêt, telles Marie Delcourt ou Monique Watteau, Suzanne Lilar, Dominique Rolin ou Claire Lejeune. Colette Nys-Mazure ou Corinne Hoex. Tuyêt-Nga Nguyên témoigne de l'écriture de l'immigration. ©Electre 2020

" L'idée de rendre hommage, geste d'amitié à travers le temps, à Marceline Desbordes-Valmore m'obsédait. Cette femme poète, la première des romantiques, qui n'a pas hésité à chanter le désespoir d'un amour interdit, non plus que la révolte contre le pouvoir, fut saluée par Vigny, Lamartine, Hugo. Il ne s'agit pas de retracer sa vie ; il s'agit de faire revivre Marceline, mais aussi de faire revivre l'envie d'écrire de deux petites filles flamandes, elle et moi, dire l'importance pour elle, pour moi, de sa mère, de la mienne, la joie du premier enfant, le regret d'une amitié qu'on a laissée passer, le souvenir d'un beau texte. Révélateur, pierre de touche, Marceline n'est pourtant pas mon modèle : elle est inimitable. Elle me révolte, me bouleverse, m'exaspère parfois - je ne cesse pas de l'aimer, ni de l'admirer pour autant. Elle me déconcerte aussi - alors je me retourne sur mon passé. Étais-je ainsi ? Ai-je vraiment écrit cela ? Et je me déconcerte moi-même. Françoise Mallet-Joris