Une odeur de gaz lacrymogène, un air d'insurrection et d'émeute. Cet hiver, à Bourges, Nantes, Toulon, Paris et un peu partout dans le pays, des vitrines ont explosé, des barricades se sont enflammées, des affrontements ont éclaté, faisant des blessés des deux côtés. "Du Moyen Âge au XXe siècle, c'est une constante : la violence accompagne les luttes sociales", rappelle l'historien Gérard Noiriel. Cette fois encore, elle fut décrite comme éruptive, aveugle, gratuite. Cette fois encore, il fut question de "fauteurs de troubles" et de "débordements".

Aucun metteur en scène n'aurait osé : une pièce en plus de cinquante actes avec des rappels illimités. Cela fait plus d'un an que le mouvement des Gilets jaunes a démarré. Chaque samedi, vêtue de chasubles réfléchissantes, la colère explose sur les ronds-points et les Champs-Élysées. Tandis que les jets de pavés répondent aux tirs de Flash-Bali, d'autres affrontements font rage derrière les écrans, une guerre d'édition inédite avec Wikipédia pour champ de bataille.

Après les médailles et les applaudissements, le 14 juillet 2020 était dédié aux soignants. Ces gestes symboliques, censés rendre gloire à leur dévouement jusqu'à l'épuisement pendant l'épidémie de Covid-19, n'ont fait que nourrir la colère de celles et ceux engagés de longue date pour l'hôpital public. Excédée, une poignée de militants a mené, dans le plus grand secret, une opération commando pour venir troubler la cérémonie. Mission réussie !

Malgré sa gestion désastreuse de la pandémie et la mise en place de politiques liberticides, le Premier ministre indien s’en tire à bon compte. Cette journaliste espère qu’une nouvelle génération dissidente changera la donne.

Affaires de corruption et manifestations contre le Premier ministre ont secoué le pays tout l’été. Preuve que rien ne change, déplore cette journaliste aux origines bulgares.

Le président Sissi a invité les partis d’opposition à un "dialogue national". Mais cette manoeuvre, qui vise à désamorcer l’agitation sociale qui couve, est vouée à l’échec, tant l’appareil d’Etat a l’habitude de réprimer et déstabiliser l’opposition.

Après deux mois de révolte contre la vie chère, le leader du mouvement, Rodrigue Petitot, alias "le R", tente de donner un nouveau souffle au combat. Notre journaliste l'a rencontré à Fort-de-France.

Au mois de septembre dernier, le numéro un mondial du lait, Lactalis, a annoncé sa décision de réduire de 9 % sa collecte de lait, de 450 millions de litres, condamnant plus de 400 exploitants à trouver d'autres débouchés ou à se reconvertir au prix d'une équation économique insoluble tant, pour beaucoup, leur taux d'endettement est élevé. Dans le même temps, l'agriculture biologique fait face à des crises de financement et de foncier récurrentes.

Après huit ans à la tête de la CGT, le syndicaliste est retourné travailler chez Renault durant six mois et est désormais retraité. Sans mettre de côté son engagement. Pour "Politis", il revient sur le climat social actuel, critique sévèrement le pouvoir en place et exhorte les organisations syndicales à mieux s’adapter aux réalités du monde du travail.

Après avoir fait le plein au lendemain de la dissolution de l'Assemblée nationale, les mouvements politiques et sociaux de gauche cherchent à donner un second souffle à la mobilisation citoyenne et populaire.