Aujourd'hui, l'injonction au plaisir est constante. On peut tout dire sur le sexe, sauf qu'on ne le pratique plus. Mais l'abstinence, est-ce si grave ?

Le sociologue Jean-Claude Kaufmann explore dans son nouvel ouvrage la question difficile du consentement au sein du couple. Il revient sur ce moment où l'acte sexuel se transforme en corvée et analyse les ressorts du désir féminin.

Féministe avant que le mot n'existe, fustigeant le carcan du mariage, portant le pantalon et un nom de garçon, mais aussi maîtresse de Musset, Chopin et tant d'autres, l'écrivaine de Nohant mène sa vie en femme libre et bouscule les genres.

Libérée, la parole des femmes a permis de prendre conscience de l'ampleur des violences ou du harcèlement qu'elles subissent au quotidien. Comment expliquer cette prolifération de comportements sexistes alors que les pratiques sexuelles ont, elles, évolué vers plus d'égalité entre les partenaires au cours de ces dernières décennies ?

La déferlente féministe post-Weinstein a définitivement ébranlé le modèle patriarcal. Au fil des débats, c'est l'essence même de la virilité qui a été questionnée. Pour réaffirmer leur masculinité, certains hommes ont choisi de renouer avec la nature lors de stages ultraconfidentiels, entre méditations ésotériques et thérapie sauvage. D'autres rendent les femmes responsables de leur misère sexuelle, comme l'explique la sociologue Eva Illouz. Tandis que l'on réfléchit, dans les familles, à la façon dont on doit élever un garçon.

En dépit des injonctions à la transparence, des femmes et des hommes continuent de feindre le plaisir dans la sexualité. Est-ce si grave que ça ?

Le droit civil impose toujours aux mariés des relations sexuelles régulières quand le Code pénal réprime le viol entre époux. Cinq ans après #MeToo, un paradoxe de moins en moins tenable.

Après la fête, le "devoir conjugal". Longtemps, la nuit de noces fut un traumatisme pour les femmes. L'historienne Aïcha Limbada retrace ce rite de passage excluant le désir féminin.