Dans un futur où la mort est exorcisée par la science, un flic de 120 ans enquête sur sept suicidés. Le réalisateur des "Combattants" cosigne Ad Vitam, une série SF figée qui prend le temps de décoller.

C'est un domaine qui échappe à la promo, mais draine des centaines de milliers de lecteurs. Dynamiques et multiples, les univers de la SF et de la fantasy ont leurs codes, leurs festivals, leurs maisons d'édition. Plongée dans un autre univers, à l'occasion des Rencontres de l'imaginaire de Sèvres.

Quinze ans après "La Horde du Contrevent", Alain Damasio publie "Les Furtifs", un roman de science-fiction qui lie critique de la société de contrôle et écologie radicale. Son oeuvre, où se mêlent questionnements éthiques, politiques et inventions formelles, est une références pour toute une génération.

C'est l'un des auteurs de SF les plus prolifiques de France. Pierre Bordage est tombé dans la marmite cosmique au milieu des années 70 en découvrant les "Chroniques martiennes" de Ray Bradbury, tandis que le jeune Bertrand Mandico dévorait l'histoire d'"Ulysse" revisitée par Lob et Pichard. Mandico (dont le nouveau film-trip "After Blue" ("Paradis sale") sort le 16 février 2022) et Bordage sont chacun à leur façon des hybrides sortis de leurs propres oeuvres. Ils dissertent sur leurs mondes fascinés par l'érotisme, les galaxies lointaines et les batailles homériques.

Son oeuvre en fait l'un des plus grands écrivains anticipateurs. Dans "Les Furtifs", il pointe les dérives technologiques de notre temps.

Au pays de la K-pop, la science-fiction était encore récemment tenue pour un sous-genre littéraire. C'est en train de changer, et cette révolution est impulsée par des femmes.

Visionnaire, il avait dessiné, avant que ça n'arrive, notre monde à l'arrêt et le retour des animaux sauvages. Rencontre (distanciée) avec l'artiste devenu presque optimiste.

Autrefois cantonnées dans les marges de l'art, elles se sont enfin imposées depuis la fin du XXe siècle comme un vivier foisonnant de la création artistique. Sommaire. Un monde vaste comme le rêve. "La fantasy est facilement compatible avec des discours éco-critiques, éco-féministes, antispécistes ou décroissants". Ils l'avaient vu venir !

Ce que la science n’a pas encore inventé, la science-fiction l’imagine