Decathlon prévoit d’investir 130 millions d’euros en 2025 pour moderniser son parc de magasins et ouvrir de nouveaux formats de proximité, tels que City, Contact et Running, afin de renouer avec la croissance. L’enseigne vise une augmentation de ses ventes pour atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les prochaines années. Après avoir réduit son parc de 325 magasins en 2022 à 313 en 2024 (soit 12 fermetures nettes en deux ans), Decathlon relance son expansion avec l’ouverture de cinq nouveaux magasins en 2025, dont des boutiques hyperspécialisées comme Decathlon Running, inaugurée le 14 mai 2025 à Bordeaux, et d’autres formats à Rennes, Paris-Montparnasse, La Palmyre et Montpellier. Depuis mi-2022, Decathlon a investi 300 millions d’euros pour développer de nouveaux concepts et rénover 150 magasins, avec l’objectif de rénover l’ensemble du parc d’ici début 2027. Les nouveaux formats de magasins visent à compléter le modèle historique en périphérie par des points de vente de proximité et des boutiques spécialisées dans des sports prioritaires : running, mobilité urbaine (vélos, trottinettes), sports d’eau, randonnée, fitness/wellness. Les villes ciblées pour ces boutiques sont Paris, Lyon, Marseille, Nantes et Bordeaux. Le chiffre d’affaires de Decathlon France s’élève à 4,73 milliards d’euros TTC en 2024, avec 313 magasins (265 Decathlon, 5 Contact, 9 City, 27 Essentiels, 7 centres de conception). L’enseigne détient 24 % de part de marché en France, emploie 23 000 collaborateurs (dont 15 700 en retail et logistique) et la France représente 24,5 % du chiffre d’affaires du groupe. Le nombre de magasins a diminué ces dernières années, passant de 325 en 2022 à 313 en 2024, tandis que le chiffre d’affaires a stagné autour de 4,75 milliards d’euros en 2022 et 4,73 milliards en 2024. Pour répondre à la contrainte du pouvoir d’achat, Decathlon a réduit ses marges pour baisser les prix de 1 500 produits en 2024 et relancé la gamme « Produits bleus » abandonnée il y a quatre ans, avec 160 références dont certaines voient leur prix baisser de 10 %. Le premier vélo à assistance électrique à moins de 1 000 € (999 €) s’est vendu à 2 000 exemplaires en une dizaine de jours. Decathlon accélère également dans le sportswear avec la création d’un département dédié et des collaborations, notamment avec Yeye Welter et Starcow. L’enseigne développe la location, avec 47 000 abonnements en cours. Sur le plan numérique, le site et la marketplace continuent de se développer. Le service Visio Store, lancé le 19 mai, permet de prendre rendez-vous en ligne avec un conseiller, et près d’un rendez-vous sur deux a abouti à un achat lors des tests sur les vélos à assistance électrique. Face à la concurrence des plateformes chinoises comme Shein ou Temu, Decathlon reste vigilant, soulignant que ces acteurs ne sont pas soumis aux mêmes règles, notamment les écotaxes. En 2024, Decathlon France a payé 28 millions d’euros d’écotaxes, une dépense inexistante il y a trois ans. Malgré les difficultés liées à la crise géopolitique, aux problèmes logistiques (fermeture du canal de Suez), à l’inflation et à la déconsommation, Decathlon reste leader du marché français avec 24 % de part de marché et un EBIT de 140 millions d’euros en 2024. Les premiers résultats de 2025 sont encourageants : au 15 mai, le volume d’affaires est en hausse de 2,8 % (contre 0,07 % en 2024) et les ventes sur les cinq sports clés progressent de 7,2 % depuis le début de l’année. Si cette dynamique se poursuit, Decathlon pourrait dépasser les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les prochaines années.