De quelques assertions fausses, outrancières ou déraisonnables.
À propos de la réforme « grégorienne » et de la méthode historique
Bulletin : Le Moyen âge janvier 2024
01 janvier 2024
Auteurs
Numéros de page :
11 p. / p. 185-195 : ill. en coul.
Dans une discussion contradictoire, il importe de ne pas caricaturer la position de ses adversaires, de ne pas considérer ceux-ci comme des ennemis, enfin d’accepter le principe selon lequel la vérité n’est pas une affaire de marketing éditorial. En répondant à ma critique de la Nouvelle histoire du Moyen Âge (= NHMA), F. Mazel ne respecte aucun de ces principes élémentaires. Pire, il déforme totalement mon propos et, peut-être parce qu’il ne supporte pas de ne pas être encensé comme le représentant d’une histoire autosatisfaite qui, selon ses propres termes (première ligne de sa réponse), « bouscule les savoirs établis et rencontre le succès », il me prête des intentions et une pensée qui ne sont pas les miennes. C’est à ce prix que, se drapant dans une dignité de maître penseur offensé, il nous propose avec hauteur une leçon d’histoire et d’épistémologie malheureusement émaillée de graves erreurs qui sont le fruit tantôt d’une lecture rapide et cavalière de mes propos, tantôt d’une sorte de primat de l’idéologie sur toute autre considération. Les bonnes discussions doivent être claires, courtes et respectueuses, au risque de lasser les lecteurs