Les guerres de décolonisation françaises ont constitué un moment décisif dans l'élaboration et le développement d'une "action psychologique" menée tant auprès des troupes que des populations. Le cinéma en fut un instrument essentiel. Analyser ces images tout en les replaçant dans le contexte précis de leur production permet d'offrir un nouvel éclairage sur l'exaltation de l'oeuvre française aux colonies, à l'heure même où celles-ci s'apprêtaient à se détacher à jamais de la métropole.

Pendant le long siècle qu'a duré la domination de la France sur son empire, le transfert du modèle métropolitain sur les colonies a pris, dans le domaine de l'art et de l'architecture, de multiples formes.

Gilles Manceron est journaliste et historien, rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l'homme, "Hommes et Libertés". Commissaire de l'exposition actuelle, "Droits de l'homme. Combats du siècle", il a également dirigé la publication de son catalogue.

En imposant par la loi du 23 février 2005 une lecture partisane du passé colonial français, le Parlement suscite l'ire des historiens.

Du musée de Tervuren en Belgique au Musée d'art africain de Washington en passant par le Musée du quai Branly à Paris et le Dahlem Museum de Berlin, les pays du Nord possèdent d'innombrables oeuvres artistiques et objets artisanaux provenant des Etats du Sud, notamment du continent noir.

Il dispute à l'Angleterre la suprématie sur l'Inde, alors qu'à Paris, Voltaire se moque, le premier, de cette lutte.

Les questions internationales passionnent le député du Tarn.

Le sujet divise. Lorsque les Européens décident d'explorer la planète, ils exportent leurs principes humanistes, s'y sentant obligés, comme le dit Victor Hugo en 1841 : Nous sommes les Grecs du monde ; c'est à nous d'illuminer le monde. Et d'éduquer les enfants, de développer la médecine, de moderniser l'agriculture... Mais à quel prix : esclavage, racisme, massacres, ségrégation.