Un médicament révèle au système immunitaire les cellules les plus réfractaires au traitement du sida : celles dans lesquelles se cache le virus. Première étape vers la guérison de cette maladie, la découverte suscite autant d'espoir que celle de l'AZT dans les années 1980.

La découverte du virus du sida a révélé à l'homme sa vulnérabilité. Alors que le monde occidental se croyait à l'abri de nouvelles pandémies, le VIH infecte, sur tous les continents, hommes et femmes de tous milieux.

Après une greffe de moelle osseuse, deux Américains porteurs du VIH ne présentent plus de trace du virus dans leur sang.

Cela fait plus de vingt ans que les chercheurs du monde entier bataillent pour trouver un vaccin capable de lutter contre le sida, véritable fléau sanitaire. Quelques pistes, déjà, ont suscité l'espoir... avant de se voir, l'une après l'autre, abandonnées. Aujourd'hui, une formule testée en Thaïlande conférerait une certaine protection contre le VIH. Vraie avancée, ou nouvelle fausse piste ?

Malgré un accès amélioré aux antirétroviraux, le VIH poursuit sa progression meutrière.

Si les procédures administratives et inutilement tatillonnes ne sont pas modifiées, les recherches sur de nouvelles stratégies de vaccins contre le SIDA se feront hors de France.

Depuis dix ans, Mano Solo a le virus du sida. Depuis six mois, il est soigné par trithérapie comme quelque 20 000 malades en France. Il a repris 7 kilos. Se sent mieux. Comme tant d'autres. C'est ce changement qui lui a donné envie, pour la première fois, de témoigner longuement. "Le Nouvel Observateur" ouvre le dossier des trithérapies...

La "trithérapie" sera proposée aux séropositifs français avant la fin de l'année. Chère mais efficace, elle devrait permettre aux patients de vivre avec le virus, comme on vit avec un diabète.

Le laboratoire américain Abbott avait prévu de fournir dès avril son nouveau médicament à 1 000 patients français. Mais les livraisons devant rapidement augmenter, les 9 000 malades prioritaires ne devraient pas souffrir d'une pénurie. En principe.

On ne sait toujours pas guérir le fléau. Mais on sait de mieux en mieux le soigner. A défaut d'éradiquer le mal, ou de le prévenir, l'arsenal des médicaments bientôt disponibles va permettre aux porteurs du virus de vivre de plus en plus longtemps, et de mieux en mieux...

La 9e conférence sur le sida a permis de mesurer le chemin à parcourir avant de vaincre le HIV. Pourtant, dans la morosité ambiante, quelques lueurs d'espoir.

La santé de la planète se décide aujourd'hui à Genève, dans les couloirs de l'Organisation mondiale du Commerce. Les pays en voie de développement pourront-ils utiliser librement des médicaments à bas prix pour lutter contre les grandes pandémies ?