"L'Express" s'est rendu en exclusivité sur le tournage de "Convoi exceptionnel", le nouveau film de Bertrand Blier avec un duo de comédiens haut de gamme. Coulisses singulières d'un film peu banal...

On a pu lire dans le dernier numéro d' "artpress" un compte rendu de l'exposition "Sumud" et autres histoires qui vient de se tenir à Paris, galerie Nathalie Obadia. Il a néanmoins paru opportun de revenir avec Luc Delahaye, qui s'est très peu exprimé ces dernières années, sur une démarche qui, au-delà de prises de positions politiques, soulève des questions d'un point de vue strictement photographique.

Plusieurs spectacles de Philippe Caubère ont 1968 comme cadre, le Bac 68 et Avignon 68. Son alter ego, Ferdinand, 17 ans, découvre alors la liberté, la politique, le théâtre et ceux qui le font.

"Eux souffraient, je le voyais, mais moi je ne souffrais pas : j'étais la souffrance. Vivre à l'intérieur de la souffrance, entièrement, ne plus être déterminé que par elle, ce n'est pas souffrir; c'est autre chose, une modification complète de l'être." "Le monde est une souffrance déployée. A son origine il y a un noeud de souffrance. Toute existence est une expansion et un écrasement. Toutes les choses souffrent, jusqu'à ce qu'elles soient[ ... ]. La première démarche poétique consiste à remonter à l'origine.

A la mort de son mentor, Patrice Chéreau, en 2013, l'acteur et metteur en scène Clément Hervieu-Léger a décidé de monter "Le Pays lointain", de Jean-Luc Lagarce. Créé à Strasbourg, le spectacle est aux Célestins, à Lyon.

C'est parti d'un malentendu avec Yves Simon dans un café. A la fin, Woodkid et Louis Garrel collaborent sur une reprise pour un "tribute" au chanteur et écrivain. Dialogue entre deux enfants de 1983 sur les maîtres, les collaborations, la confiance du créateur et bien sûr le cinéma, la vidéo et la musique.

Installé à Paris en 1896 après un passage parVienne, l'artiste d'origine tchèque siège aujourd'hui au panthéon des inventeurs de l'abstraction du début du xxe siècle, en compagnie de Kandinsky, Mondrian et Malevitch. Pourtant, sa reconnaissance a été tardive et reste partielle.

De l'été 1953 à l'automne 1954, Nicolas de Staël fait de la Provence son refuge. Là-bas, juste avant de se donner la mort, il peint à n'en plus finir, comme le rappelle l'exposition de l'Hôtel de Caumont à Aix-en-Provence, obsédé par une lumière contondante et un amour ardent. Le soleil, en face.

En 1924, l'année de la disparition de Joseph Conrad, la "NRF" lui rendait un hommage binational, avec des contributions d'écrivains français, dont Gide, Valéry, Maurois, Kessel, et britanniques, John Galsworthy en particulier. Le romancier anglais d'origine polonaise, nourri de Flaubert et de Maupassant, mais qui avait fait des mers du globe ses universités, y était salué comme le créateur d'un monde "qui suppose une présence, celle d'un sujet sur le corps duquel ce monde vient déferler et se réfléchir'' (Ramon Fernandez). Près de cent ans plus tard, Conrad fascine toujours autant.

La place accordée dans l'entre-deux-guerres à Jean Cocteau par les Américains influents - ceux de Londres essentiellement, à savoir T. S. Eliot et Ezra Pound - détonne avec celle que l'écrivain occupait alors en France. Cocteau a, dès les années 20, un statut particulier dans son pays. Ses relations mondaines et ses prises de positions esthétiques se trouvaient en contradiction totale avec la génération montante, celle d'André Breton. Il allait même devenir un centre de détestation, comme l'on sait.

Comme le héros de "Chien de printemps", j'avais dix-neuf ans, et quand l'ennui pesait en ville, N. et moi allions nous promener au bord du canal du Midi. Chemin faisant, je finissais toujours par l'entraîner dans la grande librairie du Somill, une très haute cave désaffectée abritant des milliers de livres anciens et d'occasion.

Un ado, un cheval, et l'Amérique ... C'est "La Route sauvage" d'Andrew Haigh, superbe balade au pays des rêves fêlés.