La carte de l’Empire romain au début du IIIe siècle n’est que peu différente de celle du Ier siècle de notre ère. À la fin du Ve, en revanche, l’espace méditerranéen a perdu sa cohésion politique : si, en Orient, l’empereur gouverne l’ancienne préfecture du prétoire d’Orient intacte, en Occident, l’empire est morcelé en territoires autonomes. Même si la plupart reconnaissent l’autorité de principe de l’empereur, la forme impériale de gouvernement a disparu. Cette transformation fondamentale est une histoire politique.

Une exposition réunit, au musée des Antiquités nationales, les trésors de ces "royaumes barbares" qui se substituèrent au 5e siècle, à l'Empire romain d'Occident et dont Patrick Périn, directeur du musée nous rappelle l'histoire.

En août 410, Alaric et ses Wisigoths mettent le siège devant Rome : pendant trois jours, Rome est livrée au pillage. La ville éternelle plie, mais ne rompt pas encore.

En 476, le Barbare Odoacre dépose l'empereur Romulus Augustule mettant fin à un empire d'Occident moribond. La date est retenue comme la fin d'une époque, celle de l'Antiquité, et le début d'une autre, le Moyen Age. Faut-il pour autant parler d'un monde en déclin ?

Au Palazzo Grassi de Venise (Italie), une grande exposition, qui présente plus de 1 700 oeuvres, revient sur un des thèmes les plus fascinants de l'histoire antique : celui des invasions barbares et de la chute de l'Empire romain.

Le Parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim accueille actuellement une splendide exposition réalisée par le musée d'Histoire du Palatinat de Spire (Allemagne) et intitulée Le Trésor des Barbares. Elle nous plonge dans les temps troublés de l'Empire romain, à l'époque des premières invasions barbares.

Au IIIe siècle après Jésus-Christ, l'Empire romain connaît une grave crise politique et il est affaibli par les luttes de pouvoir. Sur ses frontières, des peuples guerriers, à la recherche de richesses et de nouvelles terres, profitent de l'occasion pour s'infiltrer dans l'Empire.