Les hommes sentent mauvais. Ils ne changent pas de vêtements et les paysans vivent avec les bêtes. Les bains n'existent pas et il n'est pas bien vu, de toute façon, de se laver. Faux

Nous ne nous lavons plus les mains avant le repas, mais nous mangeons de plus en plus avec les doigts. Listérias, salmonelles et autres bactéries s'en donnent donc à coeur joie, au point d'inquiéter les médecins.

Chasse aux acariens, aux moisissures, aération des matelas, nettoyage des tapis... Des mesures nombreuses et complexes sont nécessaires.

Qui dénierait à la propreté le caractère d'une qualité ? Physique ou morale, dans toutes les cultures, elle est signe de bonne santé, d'intégration réussie. Elle est le contraire de la négligence, du laisser-aller, une façon d'être bien avec soi-même et avec les autres...

Comprendre l'évolution de notre rapport au corps et à l'hygiène à travers des scènes de bain et d'intimité picturales, voilà ce que propose l'historien Georges Vigarello, qui, de Durer à Bonnard, a composé avec Nadeije Laneyrie-Dagen une fresque aussi originale qu'inédite au musée Marmottan Monet. Rencontre.

Rien de tel qu'une bonne douche pour éliminer les impuretés accumulées sur la peau. Mais aussi pour sentir bon, se détendre et se faire plaisir.