Le plus grand pays musulman du monde est connu pour pratiquer un islam tolérant. Mais des groupes radicaux tentent d'y introduire peu à peu leur doctrine.

Deux attentats déjoués à Londres le 29 juin 2007, un autre raté à Glasgow, une voiture suicide au Yémen le 2 juillet 2007... Cette nouvelle vague d'opérations islamistes n'est pas vraiment une surprise.

Au nom de quelle bien-pensance s'interdire de critiquer l'intégrisme islamique ?

Dans ses journaux et ses vidéos, l'organisation terroriste cible en priorité la France. Son but : séduire de nouvelles recrues.

Séduits par des visites ciblées dignes de blockbusters américains, la plupart des nouveaux djihadistes sont recrutés via Internet. Neuroscientifques et spécialistes du langage tentent de décrypter les mécanismes à l'oeuvre dans cette guerre psychologique.

Comment ne pas confondre islamisme et islam ? Après les attentats de Paris, commis au nom d'Allah, des voix se sont élevées pour dénoncer tout rapprochement abusif. Dans la presse internationale toutefois, des intellectuels posent la question de la modernité dans l'islam et appellent, contre l'obscurantisme, à une réforme en profondeur. En octobre 2014, dans sa "Lettre ouverte au monde musulman", le philosophe Abdennour Bidar s'interrogeait : "Qui a pu enfanter ce monstre (Daech) ?" Sa réponse : le monde musulman. Il n'y a pas qu'un seul monde musulman, lui répond ici un analyste sénégalais.

Un polémiste britannique, ardent défenseur de la liberté d'expression, appelle ses confrères occidentaux à ne plus diffuser les images sordides du groupe terroriste

Le 29 juin 2014, Daech proclamait le califat sur les territoires qu'il venait de conquérir en Syrie et en Irak. Un an plus tard, malgré les gesticulations internationales et les centaines de frappes aériennes orchestrées par une coalition placée sous l'égide des Etats-Unis, l'organisation n'a cessé de progresser et de faire trembler la planète, constate "L'Orient-Le Jour ". "The Washington Post" estime que Daech a de fortes chances de gagner sa guerre et "Foreign Policy" affirme que le monde finira par s'en accommoder.

Les attentats perpétrés en Tunisie, au Koweït et en France le 26 juin 2015 ont provoqué stupeur et indignation : de Tunis à Koweït, la presse arabe se demande comment en finir avec les fous d'Allah. Sommaire. L'Islam doit réagir. Une Alliance contre nature. Onze millions de fois pardon. L'Islam perçu comme un ennemi. La France, terre de djihad. Nous sommes en guerre. Koweït, la haine religieuse déstabilise le Golfe. Comment ne pas comprendre l'Europe.

Dans un essai accusatoire, le journaliste analyse le "silence religieux" d'une gauche, aussi bien réformiste que révolutionnaire, incapable de penser le djihadisme sans sombrer dans le déni ou l'excuse sociale.