Pour les Anglo-Saxons, Georges Cuvier est un des plus grands savants de tous les temps au même titre que Galilée, Darwin ou Newton. En France, le personnage est moins connu du grand public ; il fut même la cible de critiques violentes après sa mort pour son refus du ″transformisme″ alors que paradoxalement ses travaux ont beaucoup influencé Charles Darwin dans sa quête d'évolution biologique. Par ailleurs, il fut un des tout premiers à prouver la disparition des espèces fossiles et inventa la datation des terrains par leur contenu fossilifère (la biostratigraphie).

Les éléments dont disposent les paléontologues pour reconstruire les animaux éteints sont parfois ténus. Quelles sont les limites des reconstitutions proposées ?

Les prochaines avancées en paléontologie dépendront de la découverte de nouveaux fossiles. Ces découvertes seront plus clairement interprétées dans le cadre des grands événements qui ont marqué l'histoire de la Terre.

La guerre des fouilles fait rage ! Le conflit qui a éclaté au printemps 2003 entre des paléontologues japonais et français à propos d'un site thaïlandais est révélateur de la mauvaise ambiance qui règne dans la discipline. En cause, la médiatisation des découvertes et le flou législatif quant à la "propriété" des sites et des fossiles.

Les grandes extinctions ne furent pas toutes dues à un cataclysme. Il existe une exception : la faune d'Ediacara. Anne Debroise est partie sur ses traces.

Il a mis au jour des indices sur les origines de l'humanité, a perdu ses jambes dans un accident d'avion, puis sévi contre les braconniers du Kenya. Autour d'une sole, il conclut : "ma vie a été de faire des choses qu'on m'a dit que je ne devais pas ou que je ne pouvais pas faire".

La généalogie de l'homme tient du casse-tête. Ossement, fossiles, outils... les découvertes se succèdent et soulèvent toujours plus d'interrogations chez les scientifiques. Seul certitude : nos ancêtres ont passé leur temps à parcourir le monde.