L'agent secret du XXIe siècle ne court plus le monde à la poursuite des ennemis de l'Etat. Il passe le plus clair de son temps derrière son ordinateur, à trier et analyser des masses infinies d'informations. L'ère du numérique a sonné le glas de l'espion à l'ancienne. Les agences de renseignement doivent s'adapter coûte que coûte.

Pour convaincre l'opinion publique ou un ministre, rien de tel qu'un document confidentiel des services de renseignement.

Leurs motivations ont bien changé. Dans les années 1920 et 1930, c'était la perspective de répandre le communisme dans le monde. Aujourd'hui, ce sont le confort et les avantages du pays où ils opèrent. Mais les agents clandestins restent la grande spécialité russe.

Donald Tromp accuse les agences de renseignements américaines de comploter contre lui. Au coeur de la polémique : la fuite très opportune d'un dossier à charge présentant ses supposées collusions avec Vladimir Poutine. Et, en prime, une rumeur de "sextape".

Certains complices du kamikaze du 22 mai 2017 étaient surveillés depuis longtemps. Parmi eux, son père, Ramadan Abedi, caporal espion pour Kadhafi devenu djihadiste international.

Il faut sans doute le plus grand espion du XXe siècle. C'est Richard Sorge qui en 1941 informa Moscou de l'imminence de l'attaque allemande. Et pourtant, Staline refusa de croire cet agent alcoolique et amateur de femmes. Démasqué par les nazis, Sorge a été pendu en 1944.

La police politique suit à la trace un certain « Oulianov » depuis 1904 ! Mieux : les Français collaborent en toute discrétion avec leurs homologues suisses et russes. Rien ne filtrera.

Les services de renseignement anglo-saxons sont aujourd'hui sous la tutelle des faucons. On les somme d'étayer les thèses les plus folles des politiques.

Yves Bonnet dirigea le contre-espionnage français de 1982 à 1985. Il publie la semaine prochaine ses Mémoires.

L'ancien flic de la Financière est devenu un homme de main redouté du monde des affaires. Les rapports impitoyables de son agence de renseignements privée font trembler jusqu'aux grands capitaines d'industrie.