De la naissance à la mort en passant par leur sacre et leur mariage, ils ont jalonné la vie des rois de France. De Notre-Dame de Reims à la basilique de Saint-Denis, visite des sanctuaires de la monarchie.

Une exposition d'envergure retrace pour la première fois la place privilégiée accordée aux scientifiques de Louis XIV à Louis XVI.

A partir du Moyen Age, les rois français et anglais se disputèrent le privilège de guérir certains malades. Avec "Les Rois thaumaturges" (1924), Marc Bloch ouvrait la voie à l'histoire des mentalités et à une anthropologie du politique.

Dans un accès de fureur en 1392, Charles VI a tué quatre hommes. Le roi est fou et sa maladie se révèle incurable. Est-ce l'effet d'un empoisonnement, d'un sortilège, d'une malédiction divine ? Inutile, le roi reste pourtant irremplaçable. Et, loin de le rejeter, les Français semblent l'aimer davantage.

Sous le règne de Louis XIV et de ses successeurs, les sciences poursuivent une progression spectaculaire entamée au XVIe siècle. Un formidable bond en avant que rend possible l'institutionnalisation poussée de la recherche, avec la fondation des grandes académies savantes. Car dans ce joyau d'innovations propres aux génies civil et hydraulique qu'est le château de Versailles, le pouvoir royal a pris la mesure des enjeux de la recherche scientifique. La monarchie absolue va ainsi contribuer à bâtir une science nationale préfigurant la république des savants.

La majesté royale a généralement le visage d'un souverain triomphant ou la figure grave et impassible du prince maître de lui-même. Le sourire de François Ier est dès lors singulier. S'il est partagé avec celui d'Henri IV, il n'en demeure pas en moins étranger aux conventions de la représentation souveraine comme les normes de l'iconographie royale. Louis XIV est même connu pour avoir, en 1685, voué à la destruction une oeuvre du Bernin qui le représentait en cavalier souriant pour finalement décider de la transformer en une statue du romain Marcus Curtius.