La démographie et l'économie de ces pays expliquent leur revendication d'une nouvelle place sur l'échiquier mondial, face à l'Occident. Sommaire. Le "Sud global", une remise en cause de la gouvernance mondiale. Béatrice Giblin : "La lutte contre le dérèglement climatique doit être financée par les pays riches".

En 1955, lors de la conférence de Bandung, les pays du Sud global ont commencé à se coordonner face aux anciennes puissances coloniales. Soixante-dix ans plus tard, qu’ont-ils obtenu ? Selon l’historien flamand David Van Reybrouck, les structures de sujétion sont toujours présentes. Et provoquent des dégâts de plus en plus étendus.

En économie comme dans tant d'autres domaines, les événements majeurs passent souvent inaperçus. La fin de la domination des économies avancées n'a pas échappé à cette règle. En 2009, la crise ouverte par l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque (les subprimes) concentrait l'attention des pouvoirs publics et des observateurs. Au même moment, la part des économies avancées dans le produit intérieur brut (PIB) mondial exprimé en parité de pouvoir d'achat passait sous la barre des 50 %. Elle n'était plus que de 40% en 2024, contre près de 65% au début des années quatre-vingt-dix.

Le sommet de l'Ukraine qui s'est tenu à Paris le 27 mars dernier a évoqué le déploiement d'une "force de réassurance" européenne au lieu d'une force de "maintien de la paix" comme envisagé initialement. Un changement de sémantique qui est loin d'être cosmétique.

Du soleil (ou du vent) et de l’eau : voilà les ingrédients nécessaires à la production d’hydrogène « vert », présenté comme une solution miracle pour décarboner l’économie mondiale. D’importants projets occidentaux ambitionnent d’en produire dans les déserts d’Afrique ou d’Amérique latine, propices à la génération massive d’électricité renouvelable. Mais comment éviter la naissance d’un énième marché impérialiste des matières premières ?